Pour ce jeune homme, tout a basculé en 2019. En effet, Paul El Kharrat a débarqué sur le plateau de Jean-Luc Reichmann. Enchaînant 153 passages dans les 12 coups de midi. Un record qui le classe parmi les plus grands champions du jeu. Aux côtés de Bruno Hourcade et Stéphane Patingre. Après son exploit sur TF1, l’étudiant en histoire a commencé une carrière dans les médias.
Ainsi, depuis, on l’entend régulièrement dans Les Grosses têtes, sur RTL. Paul El Kharrat a également publié plusieurs livres. Certains sont de vraies pépites pour ceux qui veulent étoffer leur culture générale. Mais d’autres, en revanche, ressemblent plutôt à des confessions. Car l’ancien maître de midi a une particularité : le syndrome Asperger. Loin de l’image lisse que certains ont voulu lui coller, il est aussi un homme engagé. Et visiblement, à l’approche des Jeux Olympiques, sa conscience ne le laisse pas tranquille.
Paul El Kharrat ne mâche pas ses mots face à l’injustice des JO
Populaire ou non, fréquentable ou non… Le champion des 12 coups de midi n’a visiblement que faire de sa communication. Dernièrement, de nombreuses vedettes ont joué le jeu, sur la ferveur avant les Jeux Olympiques. Mais de son côté, Paul El Kharrat n’a pas le cœur à rire. Alors que ces festivités devraient mettre en avant la fraternité et la paix, le chroniqueur dénonce la face sombre de cet événement. C’est en tout cas ce qu’il a expliqué via Instagram, ce 12 juillet au soir :
« Une pléthore de drapeaux, de nations, de peuples en liesse se réunissant dans un pays tous les quatre ans pour s’affronter sportivement (avec respect, honneur et tolérance), où les frontières de la politique, de la religion et de la guerre sont CENSÉES être mises sous silence dans une union sacrée que rien ne doit pouvoir perturber. Et pourtant les clairvoyants savent qu’il n’en est malheureusement rien. »
Il ne voit pas du tout ces jeux comme une compétition grandiose et fair-play. En cause ? Des questions de politiques internationales. Actuellement, de nombreux conflits se déroulent au 4 coins du globe. Avec plus ou moins d’empathie de la part des médias. Et selon Paul El Kharrat, les JO s’inscrivent dans ce genre d’indignations sélectives.
« Cette grande manifestation de sport à l’international est régie par la puissance des états dirigeants, par l’aura hégémonique des nations occidentales qui décident de manière souvent arbitraire, injuste et unilatérale des sanctions à adopter à l’égard de certains états. Cela me déplaît fortement c’est peu dire. Cette géométrie variable abjecte, ces arrangements à l’emporte pièce, dans des univers d’activités où la Politique ne devrait avoir aucun mot à dire me dérange beaucoup. »
On le savait engagé sur l’environnement, on le découvre maintenant réfléchi sur des enjeux diplomatiques très sensibles. Décidément, le jeune écrivain n’en finit plus de nous étonner. Avec cette prise de parole, il a mis de côté son image pour faire passer un message fort au grand public.
« Je ne prends que rarement position pour mon bien-être personnel. Mais souvent cela me rend très fébrile. Si l’on part du principe fondateur et philosophique que le Sport unit sans aucune autre considération que son amour pour lui, alors tous les états de ce globe sans distinction doivent être représentés dans leurs couleurs. À contrario, si les politiciens de cette planète jugent que l’action néfaste des politiques nationales de CERTAINS états nuisent à l’équilibre mondiale et que les athlètes doivent en payer le prix et être bannis ou concourir sous bannière neutre, alors qu’ils prennent des décisions pleines et entières à l’égard de TOUS les pays qui bafouent les droits humains et ne respectent pas les conventions internationales. »
Paul El Kharrat ne cite aucun pays. Sinon la patrie Poutine, officiellement écartée des Jeux Olympiques cette année.
« Et l’Occident ne fait état que de la Russie (pour causes d’invasion et de guerre fratricide contre l’Ukraine) mais je peux vous faire une liste exhaustive de tous les pays qui doivent être mis à pied et admonestés avec rigueur car criminels. Condamnons tout le monde (souhait non affirmé des dépositaires du pouvoir à la CIO) ou acceptons tout le monde. Pas de demi mesure hypocrite et inique dans le traitement des peuples, des états et des sanctions. Et cela vaut pour tous les sujets souvent catalogués de clivants mais très préoccupants. »
Dans les commentaires, beaucoup d’internautes ont salué ses déclarations :
« Tellement d’honnêteté et de vérité… Merci pour ce partage. », a répondu l’un de ses abonnés.
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