Les mauvaises langues diront : « Chassez le naturel, et regardez comme il revient au galop ». Mais nous sommes ici pour aborder une affaire fâcheuse et sérieuse. Le Front National de Jean-Marie Le Pen n’existe plus. À présent, il n’y a plus que le respectable Rassemblement national de Marie Le Pen et Jordan Bardella. Vous avez dit irréprochable ? Pas tout à fait. Car si la direction du parti se dit favorable à l’équité entre tous les citoyens, on y trouve plusieurs individus ayant eu des positions ouvertement antisémites, racistes ou encore homophobes. Et il ne s’agit pas que de quelques sympathisants un peu trop radicaux
Ainsi, hier encore, nous vous contions l’histoire de Ludivine Daoudi, prise en photo avec un couvre-chef SS il y a quelques années. Quand le cliché a ressurgi, les adeptes de Jordan Bardella ont hurlé à la fake news. Le parti a pourtant admis la véracité de cette image, avant de supprimer cette candidature, dans une circonscription du Calvados. Entre-temps, Mediapart a révélé bien d’autres profils problématiques parmi les candidats RN. Et ce journal vous semble trop à gauche, sachez que même Le Figaro confirme ces affaires. Face à des révélations aussi sordides, l’aspirant Premier ministre se veut rassurant…
Jordan Bardella : tolérance zéro avec les militants les plus louches du RN ?
Ces dernières années, les médias n’ont pas cessé de parler de « dédiabolisation du Rassemblement national ». Il est vrai que sur de nombreux plateaux, Marine Le Pen et ses militants ont eu le champ libre. Et Jordan Bardella, de son côté, rompt avec la vieille image du parti. Si performances en débats divisent les internautes, il se montre relativement lisse sur la question de la discrimination raciale. Clamant que les Français pourront compter sur lui après le scrutin, même s’ils ont des origines étrangères. Seulement, parmi les candidats investis par le RN, on trouve parfois un autre son de cloche. Celui qui rêve d’entrer à Matignon est au courant. Il regrette d’avoir choisi les potentiels députés dans la précipitation. Mais il promet de réagir avec la plus grande fermeté.
« Nous avons dû investir 577 candidats en quelques heures. Il peut y avoir deux ou trois profils qui sont contraires à ce que je défends. Je n’ai pas la main qui tremble pour sanctionner. », répond le jeune eurodéputé à Anne-Sophie Lapix, sur France, ce mercredi soir.
Alors que l’ensemble de l’échiquier politique n’a que le mot « barrage » à la bouche, Jordan Bardella tente le tout pour le tout. Avec un objectif : prouver que le RN est un groupe responsable et fréquentable.
« Vous pouvez pas réduire ce qu’il est en train de se passer à quelques personnes, rétorque le boss du RN. Il y a parfois des brebis galeuses. Il faut juger la réponse de la direction. »
Reste à savoir comment les citoyens interpréteront ces polémiques. Tandis que la droite forte désire ardemment le pouvoir, il ne reste que quelques heures pour faire le ménage en interne…
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