Éric Ciotti s’explique face à Cyril Hanouna : « Arrêtons avec ces vieux discours »

Après ses frasques largement documentées dans les médias, Éric Ciotti a accepté de venir dans TPMP pour s'adresser au public.

Décidément, ces derniers jours, TPMP n’en finit plus de recevoir des personnalités politiques. Exception faite de Ségolène Royal et d’Éric Naulleau, bien peu d’habitués du plateau se revendiquent de gauche. Si Cyril Hanouna déplore que les candidats LFI et PS ne lui répondent pas, il n’a pas de mal à joindre ceux des Républicains, du Rassemblement national et même de Reconquête. Aussi, à l’heure où toutes les chaînes de télévision en rêvent, C8 a réussi à faire venir Éric Ciotti à l’antenne.

On ne reviendra pas sur les exploits du niçois au cours des derniers jours. À ce stade, les cadres du parti LR l’ont ostracisé, et ont même décidé son exclusion. De son côté, il estime qu’ils n’ont pas le droit de le mettre à la porte. Son positionnement en faveur du RN choque beaucoup ses camarades. Mais Éric Ciotti le revendique. Il considère d’ailleurs que les militants sont derrière lui. Comment a-t-il pu changer d’avis sur le parti de Jordan Bardella et Marine Le Pen ? On fait le point !

Éric Ciotti se livre sur C8

Depuis peu, le président (ex-président ?) des Républicains ne fait plus parler de lui pour ses diverses casseroles. Mais bien pour son coup d’éclat au siège du parti. Alors que Valérie Pécresse, Aurélien Pradié et Jean-François Copé veulent le mettre dehors, Éric Ciotti s’accroche. Il se considère toujours comme le chef du parti. Et il entend bien marier LR avec le Rassemblement national. Sa hantise ? La gauche, qui vient de tomber d’accord pour former un nouveau Front populaire.

« Une extrême gauche dangereuse. Pour s’y opposer, il faut qu’on s’additionne. », a-t-il déclaré sur C8.

Alors qu’on l’accuse de faire honte à la grande famille des Républicains, en pactisant avec un parti d’extrême-droite, il balaie ces arguments d’un revers de la main. Pour Éric Ciotti, il est temps d’oublier la peur du fascisme. Pour lui, le RN n’a rien à avoir avec la France de Vichy.

« Arrêtons de regarder ce qu’il s’est passé il y a 75 ans, 80 ans. (…) Arrêtons avec ces vieux discours qui ne servent à rien (…) Il y a du désordre partout, il faut des solutions. », a clamé le politicien originaire de Nice.

Avant d’accepter de revenir sur sa mise en scène du 12 juin, dans les locaux des Républicains. En donnant ses motivations et ses ambitions pour les législatives.

« Je suis président des Républicains. (…) Il faut tourner la page. (…) Nous sommes un grand parti de droite, nous aspirons aujourd’hui à apporter notre contribution. (…) De l’ordre dans la rue, de l’ordre dans les comptes (…) On veut arrêter les gaspillages, les déficits. (…) On veut que la France soit plus puissante. (…) Il faut essayer, on n’a jamais essayé. (…) Le président a dit que je m’étais allié avec le diable, tout cela est grotesque. (…) La ficelle ne marche plus »

Éric Ciotti l’assume : il parle déjà stratégie de campagne avec Jordan Bardella.

« On a discuté de la répartition des circonscriptions. »

Convaincu d’être dans le vrai, il se présente comme un candidat soutenu par les citoyens.

« Je n’ai jamais reçu autant de messages de soutien. »

Alors que Sarah Knafo (Reconquête) était à ses côtés dans TPMP, il n’a pas eu l’air hostile au parti mené par Éric Zemmour. Néanmoins, il n’a pas souhaité se mêler des négociations de Reconquête avec le Rassemblement national.

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À savoir : ce jeudi 13 juin au matin, Le Monde a publié une enquête montrant que Vincent Bolloré aurait donné de précieux conseils à Éric Ciotti pour faire parler de lui.

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