Emmanuel Macron s’adresse aux Français : « La bataille des valeurs éclate au grand jour »

En pleine tourmente, Emmanuel Macron a décidé de s'expliquer face au peuple lors d'une énième apparition sur le petit écran.

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Après avoir ordonné la dissolution de l’Assemblée nationale, le président a jugé bon d’en dire plus. Il a donc pris la parole, ce 12 juin à la mi-journée. L’objectif ? Revenir en détails sur les circonstances qui ont motivé sa décision. Emmanuel Macron a lancé les législatives anticipées, après le score historique du Rassemblement national.

Un passage obligé, selon lui, après le ras-le-bol exprimé dans les urnes le 9 juin. Mais alors qu’il impose à tout l’échiquier politique à se réorganiser en quelques jours, avant le scrutin du 30 juin, il reste très critique sur les oppositions. Emmanuel Macron distribue les bons et les mauvais points. Et il a aussi profité de cette conférence de presse pour aborder d’autres sujets, plus généraux. On fait le point tout de suite !

Emmanuel Macron n’a pas dit son dernier mot

Branlebas de combat dans l’univers impitoyable des politiciens. Pour maximiser leur chance de gagner des sièges dans l’hémicycle, les partis doivent d’unir. C’est ainsi qu’Éric Ciotti (LR) pactise avec le RN. Et que la gauche tente de réactiver le mythe d’un front populaire, malgré de nombreux désaccords. Au milieu de ce chaos, Emmanuel Macron se présente comme la force tranquille, tournée vers le bien commun.

« Le retour au peuple souverain est la seule décision républicaine. »

Il fustige les alliances qui émergent. À la fois entre les droites, mais aussi à gauche de l’échiquier politique.

« Depuis dimanche soir, les masques tombent et la bataille des valeurs éclate au grand jour. (…) Une épreuve de vérité entre ceux qui choisissent de faire prospérer leur boutique et ceux qui veulent faire prospérer la France. »

Emmanuel Macron ne mâche pas ses mots. S’il dit faire confiance aux électeurs, il ne renonce pas à sa rhétorique sur les extrêmes.

« La droite tourne le dos en quelques heures à l’héritage du général de Gaulle, de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy. (…) La gauche républicaine vient de s’allier avec l’extrême gauche qui s’est rendu coupable d’antisémitisme, de communautarisme, d’antiparlementarisme. (…) Léon Blum doit se retourner dans sa tombe. », tacle le président qui paraît toujours, ni de gauche, ni de droite.

Il compte encore sur le centrisme raisonnable pour gagner des voix. Et fédérer un maximum d’électeurs.

« Cette majorité présidentielle actuelle, je souhaite que ses dirigeants puissent aller dialoguer avec des forces et des personnalités qui n’en sont pas membres aujourd’hui. »

Il refuse néanmoins tout débat avec Marine Le Pen. Cette dernière ayant exigé qu’il promette sa démission en cas d’échec aux législatives. D’ailleurs, il persiste et signe : il n’abandonnera pas.

« Je veux tordre le cou à ce canard qui n’a jamais existé, c’est absurde. (…) Je me suis soumis à deux reprises aux suffrages des Françaises et des Français. »

Et après ?

Pour convaincre les foules, Emmanuel Macron le sait, il faut faire amende honorable. Reconnaître que la colère du peuple se comprend.

« Si je pensais que j’avais tout bien fait, je ne serais pas là devant vous aujourd’hui, je n’aurais pas fait de dissolution. »

Ce qui implique de faire des propositions, et de prendre (encore) des engagements pour un avenir radieux. Réduction des discriminations, meilleure politique jeunesse… Le président ne manque pas d’idées.

« Aujourd’hui, nos enfants sur le territoire ne sont pas pris en charge de la même manière selon les quartiers dont ils viennent. »

Il a d’ailleurs remis sur la table plusieurs mesures, visant à encadrer l’accès des plus jeunes au numérique.

« D’abord, en ne permettant pas l’usage des téléphones avant 11 ans et surtout, l’accès aux réseaux sociaux et à leur usage avant l’âge de 15 ans. »

Pour convaincre, Emmanuel Macron sait aussi agiter la peur d’une économie en berne. Il accuse les extrêmes de mettre en danger la prospérité du pays.

« Tous ceux qui reviennent sur la réforme des retraites c’est soit un projet d’appauvrissement des salariés, soit d’appauvrissement des retraités. »

Ces propositions, très populaires auprès des plus modestes, auraient, selon le président, de funestes conséquences sur la France. Tandis que lui se présente comme un gestionnaire avisé de nos finances publiques.

« L’action du gouvernement devra continuer de s’inscrire dans le sérieux budgétaire, sous peine de céder à l’affaiblissement du pays et l’appauvrissement des épargnants que promettent l’extrême droite et l’extrême gauche. », annonce Emmanuel Macron, en prévoyant une hausse des taux de crédits et une nouvelle crise du logement en cas de victoire du RN.

Quant à la réforme portée par Gabriel Attal et Catherine Vautrin sur l’assurance-chômage, il n’entend pas revenir dessus.

« Je pense que cette réforme est bonne, et donc je l’assume

Voilà qui est dit ! Reste à savoir si la stratégie risquée d’Emmanuel Macron portera ses fruits le 30 juin et le 7 juillet prochain. Affaire à suivre.

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Sources : bfmtv.com

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