La loyauté est une qualité souvent citée. Mais jusqu’où doit-on aller pour ses amis et ses proches ? La question se pose de plus en plus dans le petit milieu du 7ᵉ art. En effet, ces derniers mois, les scandales d’ordre sexuel s’enchaînent dans le show business. Gérard Depardieu, Édouard Baer… Les gloires intouchables d’hier tombent peu à peu de leur piédestal. Fanny Ardant, pourtant, ne se réjouit pas de la vague #MeToo. Elle préfère sauver l’image de ses amis. Après avoir défendu Gérard Depardieu et Roman Polanski de nombreuses fois, la voilà qui remet le couvert.
Pour prendre la parole, l’actrice n’a pas choisi n’importe quel média. Elle s’est confiée à Sabine Prokhoris, dans un dossier central du journal Causeur. La comédienne de 75 ans apparaît d’ailleurs en une. Tout sourire, Fanny Ardant prend la pose, entre deux titres ironisant sur la vague MeToo qui a frappé le festival de Cannes (avec un jeu de mot plus que discutable). Zoom sur les propos de l’actrice…
Fanny Ardant persiste et signe
Les films de Roman Polanski ont pu connaître un certain succès. Mais les années passent, et les agissements du réalisateur dans les années 1970 et au-delà écœurent de plus en plus de monde. Aussi, son dernier long métrage, Palace, sorti le 15 mai dernier, tourne au fiasco. Les critiques du Figaro comme de Télérama dénoncent un film plein de clichés et de lourdeurs. Or, Fanny Ardant, qui incarne l’un des personnages clés de cette fiction, se range du côté du réalisateur. Les récentes polémiques qui bouleversent le monde de la culture, elle porte dessus un regard très méfiant.
« Cette société accepte en silence ce mouvement – #MeToo – parce qu’elle a peur. (…) La peur, plus le profit, cela donne des gens qui se mettent à genoux. Vous pouvez attaquer n’importe qui, personne ne bougera pour le défendre parce que chacun protège ses intérêts : Ne plus être » engagé « , ne plus gagner de l’argent, ne plus faire partie des » bienheureux du monde « … la plus grande peur ! », s’emporte la comédienne dans Causeur.
Et aucune affaire ni aucun procès ne l’empêchera de rester bouche bée devant Roman Polanski. Fanny Ardant ne s’identifie pas à celles qui ont pu souffrir à cause du célèbre cinéaste.
« Je n’ai jamais voulu être une victime. »
À travers cette interview, elle a voulu défendre l’honneur de Roman Polanski. Rappelons qu’à l’heure où nous écrivons ces lignes, Palace a été déprogrammé dans la plupart des cinémas.
Fanny Ardant arrive encore à me décevoir alors que je pensais qu'elle avait touché le fond. pic.twitter.com/7XCWpXN3y2
— Mélanie Jaoul (@MelanieJaoul) June 5, 2024