Andréa Bescond interpelle Emmanuel Macron après un nouveau féminicide : « Tes mensonges et ton inaction »

Connue pour sa carrière de danseuse, de réalisatrice mais aussi son engagement contre les violences, Andréa Bescond a adressé un message au président.

© Getty Images

Depuis le 1ᵉʳ janvier 2024, une cinquantaine de femmes ont déjà perdu la vie. Tuée par leur mari ou leur ex-conjoint. La dernière en date avait 33 ans. Son ex-compagnon l’a fauché en voiture. Il avait pourtant interdiction d’approcher. Mais en pratique, rien n’a pu l’empêcher de sévir. Une situation qui révolte Andréa Bescond. Résultat ? Elle a décidé de parler directement au président de la République.

À la deuxième personne du singulier, l’artiste règle ses comptes avec Emmanuel Macron. Elle lui reproche des engagements non tenus. Et une justice qui peine encore à condamner les auteurs de violences. Un manque de moyens criant. Qui finit par donner lieu à des dizaines de drames chaque année. Une jeune femme de 33 ans a succombé. Et Andréa Bescond pousse un nouveau cri, toujours en lettres blanches sur fond noir. On en parle !

Andréa Bescond souligne la responsabilité du chef de l’État

L’association Nous toutes, publie régulièrement un sinistre décompte. On y retrouve toutes celles qui rendent leur dernier souffle, sous les coups d’un ex-compagnon. Par coups de feu ou par arme blanche. Par tous les moyens mis en place pour leur ôter la vie. Andréa Bescond, elle, raconte ces histoires tragiques, une par une. Habituellement, la célèbre militante s’adresse aux meurtriers, aux violeurs, aux agresseurs. Néanmoins, ce lundi 20 mai, elle vise directement Emmanuel Macron. Première indignation : la peine dérisoire de cet homme violent, déjà passé devant la justice il y a quelques semaines.

« Ce week-end, encore, un homme qui avait été condamné en mars pour violences conjugales, et qui avait été relâché en avril, a tué son ex-compagne. Elle avait 33 ans. », écrit la réalisatrice dans un post noir publié ce 20 mai sur Instagram.

Pour la danseuse, ce drame a une dimension politique. Il illustre le manque d’intérêt porté aux femmes victimes de violences conjugales.

« Il avait interdiction de s’approcher d’elle. Mais comme aucun moyen n’est mis en œuvre pour protéger les femmes menacées par des hommes violents, il l’a percutée avec sa voiture. Sa motivation de vengeance et de féminicide semble évidente. Et toi, Emmanuel Macron, par tes mensonges et ton inaction, tu es complice de ce génocide patriarcal. Tu laisses les femmes être tuées tous les deux jours et demi en France, sans sourciller. »

Le propos d’Andréa Bescond est sans appel : elle estime que le président ne prend pas le sujet au sérieux. Et que toutes les promesses qu’il a faites à ce sujet depuis 2017 ne valent rien sur le terrain. Car après des années de grandes annonces, les meurtres s’enchaînent toujours.

« Tu t’en fous. Tu nous laisses hurler notre peine, notre colère, car tu sais que nous, nous sommes non-violentes. Et que nous nous battons avec des textes, des prises de parole, des idées. Tu es d’une démagogie sidérante, avec tes quinquennats contre les violences, alors que tu ne mets rien en œuvre pour protéger les femmes et les enfants, de la violence des hommes. Je ne sais pas comment tu te regardes dans le miroir le matin. » 

Voilà qui est dit !

 

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