Des peintures d’intérieur nocives pour la santé pointées du doigt par l’UFC-Que Choisir

Un rapport de l’association UFC-Que Choisir met en avant des indications trompeuses sur des substances chimiques par certaines peintures.

Afficher les titres Masquer les titres

Après avoir émis une alerte contre des produits pour bébé le mois dernier. Que Choisir dénonce cette fois-ci des émissions de substances chimiques trompeuses par certaines peintures d’intérieur. Ces dernières, censées être non polluantes, sont en fait nocives et particulièrement toxiques selon l’association. Elle a publié son rapport le vendredi 26 mai 2023 dernier.

Indications trompeuses sur des peintures

L’association des consommateurs UFC-Que Choisir a publié vendredi 26 mai un rapport mettant en avant les indications trompeuses sur certaines peintures. De ce fait, l’association a mis les consommateurs en garde contre les substances chimiques émises par ces dernières.

À rappeler que depuis 2013, on classe ces peintures de A+ à C. Et l’étude menée par Que Choisir se portait uniquement sur des peintures référencées A+, qui sont les moins polluantes. Sauf que, d’après l’étude, certains pots contamineraient en fait fortement l’air intérieur.

À lire Poulet contaminé : de nouvelles alertes viennent de tomber

En 2016, l’UFC-Que Choisir avait déjà dénoncé un manque de suivi de la nouvelle législation qui impose aux marques ce système de notation. L’association redoutait une forme de laxisme. Un fait prouvé selon elle par l’étude réalisée cette année.

Peintures
Vue de dessus d’un pinceau blanc sur un pot ouvert sur une table ou un plancher en bois – Crédits photos : iStock

Plusieurs peintures blanches A+ testées

L’association Que Choisir a effectué ce test en sélectionnant plusieurs peintures blanches classifiées A+. En effet, certaines étaient vraiment non-polluantes. Cependant, pour d’autres, le constat était différent.

Selon l’association, ils auraient relevé 5 400 microgrammes de composés organiques volatils (COV) par mètre cube d’air trois jours après les travaux. Au bout de 28 jours, ils ont encore relevé 1 900 microgrammes de COV.

« Il est absolument scandaleux que des peintures aussi polluantes arborent la classe A+. Il en va de même pour celle qui relargue encore 1 700 microgrammes par m3 cubes d’air de composés organiques semi-volatils », scande l’UFC-Que Choisir.

Elle ajoute que la réglementation actuelle sur les émissions des peintures ne prend pas en compte ces polluants-là.

Que Choisir veut des exigences renforcées

L’association des consommateurs laisse entendre qu’il s’agit d’une seconde alerte et elle voudrait que les pouvoirs publics renforcent leurs exigences.

« Des parents pensent sûrement bien faire en achetant une peinture A+ pour la chambre du nouveau-né, alors qu’avec certaines, ils polluent », déplore-t-elle.

En effet, pour Que Choisir, cette classe d’émissions est très trompeuse pour les consommateurs. Ces derniers pouvant tomber soit sur une référence non polluante, soit sur une référence qui peut durablement dégrader la qualité de leur air intérieur.

À lire U : l’enseigne lance un rappel massif au rayon frais

Une alerte sur des produits pour bébés

Le mois dernier, l’association UFC-Que Choisir a également émis une alerte sur la présence de bisphénols dans des produits pour bébés. En effet, comme souvent, avant de lancer l’alerte, l’association a d’abord étudié plusieurs de ces produits.

Elle a découvert ainsi différents bisphénols dans 6 gourdes et tasses pour bébé sur 14, mais aussi dans 7 anneaux de définition sur 12.

« Alors que les perturbateurs endocriniens sont plus particulièrement nocifs aux stades précoces du développement des enfants, il est scandaleux que de trop nombreux fabricants n’aient pas encore pris de mesures à la hauteur des potentiels risques induits par ces composés », avait déclaré l’association des consommateurs.

En outre, cette dernière a également fait passer au test 12 boîtes de conserve et 11 canettes de soda différentes. Même constat : il y avait des traces de bisphénol. L’association avait en outre souligné que l’ingestion de cette substance peut être néfaste pour le fœtus de la future maman.

Interdiction de tous les bisphénols

Après cette découverte, Que Choisir a exigé des autorités françaises et européennes l’interdiction d’utilisation des bisphénols dans les emballages alimentaires et les produits pour bébé. Elle a d’ailleurs souligné que l’Union européenne n’a pour l’instant interdit que le bisphénol A, mais pas dans les emballages alimentaires.

L’association a également identifié 148 composés chimiques et elle réclame l’interdiction d’au moins les 34 plus dangereux. Pendant une cinquantaine d’années, on a utilisé le bisphénol A dans la conception du plastique. En 2017, cette substance a rejoint la liste des substances extrêmement préoccupantes dressée par l’Agence européenne des produits chimiques (Echa).

À lire Pierre Garnier se confie : « L’amitié homme-femme est souvent mal regardée »

En France, elle est déjà dans la liste des perturbateurs endocriniens depuis 2015. C’est l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) qui l’y a ajouté. Les bisphénols peuvent en effet entraîner des fausses couches, des problèmes de fertilité, mais aussi provoquer des problèmes de croissance chez l’enfant. Ils peuvent également être à l’origine des maladies thyroïdiennes.

Partagez cet article maintenant !

Suivez-nous :