Afficher les titres Masquer les titres
En France, les citoyens peuvent compter sur un solide système de protection sociale. Cela inclut des allocations familiales, mais aussi l’accès à des services publics gratuits, comme l’école ou l’université. Alors que dans d’autres pays, se faire soigner peut coûter très cher ou nécessiter une mutuelle privée, nous avons l’assurance maladie. Ce système rembourse une partie de nos soins, ainsi que les médicaments prescrits par un professionnel. Malgré tout, pour les malades chroniques, le parcours reste souvent éprouvant. En cas de traitement de longue durée, il leur faut fréquemment prévoir des consultations pour obtenir de nouvelles ordonnances. Malheureusement, travers tout le pays, la pénurie de médecins se fait sentir. Dans ces conditions, la loi Rist, votée en mai 2023, devrait fluidifier la vie de nombreux patients… On fait le point.
Pourquoi la loi Rist va aider les malades chroniques ?
Diabète, pathologie cardiaque, antidouleurs… Certaines personnes se battent contre des ennuis de santé depuis des années. Le plus souvent, les malades chroniques peuvent garder un mode de vie normal, grâce à un traitement. Pour rester efficace, ces médicaments doivent donc se prendre quotidiennement, sans discontinuer. Aussi, lorsque l’ordonnance arrive à son terme, il faut très vite se tourner vers son médecin ou encore son spécialiste. Pour l’heure, les pharmacies peuvent accepter de dépanner les patients, pour un mois supplémentaire.
Sauf qu’en 2023, les malades chroniques ne peuvent pas forcément obtenir de rendez-vous dans les temps. Cardiologue, gynécologue, ORL… Tous ces praticiens spécialisés, pris d’assaut et trop peu nombreux, imposent parfois plusieurs mois de délais pour avoir une consultation. Un vrai casse-tête ! La loi Rist va donc simplifier ce problème, en permettant de créer des ordonnances sur plusieurs mois. Elle autorisera également les pharmaciens à dépanner les malades chroniques, sur 3 mois. Et ce, afin qu’ils puissent avoir accès à leurs médicaments, quoi qu’il arrive.
L’accès direct doit soulager les médecins généralistes
De nos jours, pour bénéficier d’un remboursement de la sécurité sociale, il faut respecter plusieurs règles. Notamment celles qui concernent le parcours de soins coordonné. Ainsi, si votre santé vous posent un problème, vous devez d’abord voir votre médecin traitant. En cas de besoin, ce dernier peut vous prescrire des soins, des examens ou des consultations chez un spécialiste. En revanche, si vous prenez directement rendez-vous, l’assurance maladie ne vous remboursera pas les frais. Un système logique, mais qui peut parfois compliquer la vie des patients et des malades chroniques.
Pour alléger un peu la charge de travail des médecins traitants, la loi Rist a prévu quelques évolutions. Désormais, l’accès direct permettra d’éviter de passer par cette consultation chez le généraliste. Cette option concernera uniquement :
- Les infirmiers dits de pratique avancée (IPA) : qui peuvent intervenir sur des piqûres ou encore le suivi de maladies comme le diabète.
- Les orthophonistes.
- Les kinésithérapeutes (les patients et malades chroniques ne devront pas dépasser 8 séances).
Cette nouvelle possibilité doit permettre de désengorger les cabinets médicaux et la médecine de ville. Dans ce contexte, plusieurs professionnels vont devoir monter en compétences, et gagner en responsabilités. Ainsi, dans un futur proche, les infirmiers devraient pouvoir prescrire des traitements ou encore renouveler les ordonnances. Les évolutions attendues dans le cadre de la loi Rist vont aussi concerner les soins dentaires. En clair, cela signifie une meilleure formation des assistants dentaires, pour venir appuyer les dentistes au quotidien.