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Ces derniers mois, les Français ont de plus en plus de mal à remplir leur caddie. En cause ? Une inflation redoutable, qui s’attaque à l’ensemble des tarifs, sur nos factures comme en supermarchés. Dans les grandes surfaces, les plus grosses hausses de prix concernent les aliments. Une situation intenable pour les consommateurs. Mais pour les acteurs de la grande distribution, le constat n’a rien de reluisant non plus. En effet, les enseignes ont eu du mal à se mettre d’accord avec les industriels en mars dernier. Dans ces conditions, plusieurs marques vont se remettre à la table des négociations. L’objectif ? Que certains fabricants célèbres acceptent de baisser leurs tarifs… On vous explique tout.
Les grands groupes l’agroalimentaire dans le viseur
Depuis que l’inflation a commencé à sévir, elle sert de prétexte à de nombreuses hausses de prix dans les supermarchés. Malgré tout, les consommateurs comme les professionnels de la grande distribution dénoncent des abus, du côté des fournisseurs. Bien sûr, les fabricants ont, comme tout le monde, besoin de répercuter la hausse de leur frais. Pour autant, les enseignes ont surtout constaté ces dérives parmi les grandes marques. Ainsi, Carrefour et Super U ont cessé de vendre du Coca-Cola ou encore du Tropicana pendant quelque temps ces dernières semaines, faute d’accord sur les tarifs.
Face à de telles accusations, le Ministère de l’Économie semble bien décidé à remettre les prix en ordre. Pour ce faire, les fonctionnaires de Bercy ont planché sur des critères précis, pour désigner les industriels dont on attend qu’ils revoient leurs exigences à la base. Pour commencer, les PME n’entrent pas dans le périmètre des prochaines négociations avec les supermarchés. Ensuite, les marques qui devront réduire leurs tarifs doivent avoir constaté des baisses sur le prix d’au moins une matière première. Un tri qui réduit déjà considérablement le nombre d’entreprises concernées…
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Vers des produits moins chers en supermarchés ?
En définitive, bien peu d’industriels répondent au critère mis en avant par le Ministère. Néanmoins, le journal LSA, a révélé une liste de 75 marques. Parmi elles, on retrouve, entre autres :
- Herta
- Ferrero
- Coca-Cola
- Bonduelle
- Colgate
- Danone
- Fleury Michon
- Lactalis
- Bigard
- Nestlé
- Mondelez
Toutefois, cela ne veut pas dire que les articles de tous ces groupes vont voir leurs prix baisser en supermarchés. En effet, au sein de chaque marque, seule une petite partie des références proposées fera l’objet d’une renégociation. Aussi, il ne faut pas s’attendre à des miracles sur vos futurs tickets de caisse. Bien qu’on ne connaisse pas tous ces détails à l’avance, le journaliste Pierre Kupferman, spécialiste des sujets économiques, a déjà quelques petites idées. Selon cet expert, qui intervient fréquemment sur BFMTV, les produits à base de céréales pourraient coûter moins cher à l’avenir. Cela inclut :
- Les pâtes
- Les pains
- Les bières
Cette nouvelle séance de renégociations suffira-t-elle à arranger les consommateurs ? Impossible de le savoir à ce stade. Néanmoins, on peut saluer l’initiative de Bercy, qui n’a pas l’air de tolérer les opportunistes de certains grands groupes, profitant de la crise. Affaire à suivre, dans vos supermarchés…
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