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Depuis 2022, les automobilistes font face à une situation délicate. En effet, les prix pratiqués dans les stations-services ne cessent de grimper. Résultat ? Faire son plein coûte de plus en cher. Cette évolution a donc un impact rude sur le quotidien de millions de Français. Aussi, il y a désormais quelques semaines, Il était une pub a lancé un appel à témoignages. La rédaction a décidé de retenir deux récits, qui en disent long sur les difficultés rencontrées par celles et ceux qui conduisent chaque jour pour aller travailler.
Témoignages : votre profession pèse lourd sur votre consommation d’essence ou de diesel
Même en 2023, tout le monde n’a pas la chance de pouvoir exercer en télétravail. Certains métiers, essentiels pour notre société, nécessiteront toujours une présence humaine. Ainsi, l’histoire de Patricia* a retenu toute notre attention. Cette jeune maman, âgée de 26 ans, a un enfant à charge, en bas âge. Pour gagner sa vie, elle occupe un emploi en tant qu’auxiliaire de vie. Ainsi, parmi les témoignages que nous avons reçus, celui-ci a un écho tout particulier.
Pour rappel, cette profession nécessite de nombreux trajets tout au long de la journée. Car une auxiliaire de vie intervient auprès de personnes âgées, ou encore en perte d’autonomie. Résultat ? Patricia doit enchaîner les visites du matin au soir, en utilisant sa voiture d’un domicile à l’autre. Au total, elle chiffre la distance parcourue chaque mois à 800 km, déplacements personnels inclus.
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Une habitude nécessaire, qui selon Patricia lui coûte environ 200 euros par mois. Dans ce récit, comme dans d’autres témoignages, on comprend vite que le chèque carburant de 100 euros par an, octroyé par le gouvernement représente peu de choses. Or, le carburant fait partie des frais inévitables. Dans ces conditions, Patricia confie volontiers qu’elle beaucoup de mal à boucler ses fins de mois. D’autant que le salaire net moyen pour ce métier reste compris entre 1 300 et 1 400 euros chaque mois.
Même son de cloche pour les travailleurs du secteur propreté
Dans les témoignages reçus par Il était une pub, celui d’Étienne* semble aller dans le même sens. Cet homme de 58 ans travaille tous les jours, en tant qu’agent de nettoyage. Là encore, il s’agit d’un emploi qui implique plusieurs trajets au cours de la journée. Ainsi, même si les distances parcourues peuvent varier selon son planning, il estime également une dépense de 200 euros par mois en carburant. Locataire, il gagne environ 1350 euros net par mois.
D’après Étienne, ses revenus, intégralement aspirés dans ses charges et factures, ne lui laissent pas la possibilité de mettre de côté. Ainsi, comme d’autres l’ont indiqué dans leurs témoignages, il ne reste rien à la fait du mois. Une situation financière qui finit par peser lourd sur le moral. D’autant que ce salarié signale aussi des difficultés qui durent déjà depuis des années. Il n’a pas pris de vacances depuis 6 ans. Déjà précarisé, il doit donc faire face à des tarifs de plus en plus hauts pour faire le plein. Il faut aussi prendre en compte l’inflation galopante, qui a touché de nombreux secteurs, comme l’alimentation. Dans ce contexte, Étienne se concentre sur sa retraite. Mais il ne compte pas la passer en France, sans doute afin de préserver son pouvoir d’achat.
* Tous les prénoms ont été changés pour préserver l’anonymat des personnes ayant envoyé leurs témoignages