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Ce dimanche 9 avril, l’émission Sept à Huit a décidé de dédier son portrait de la semaine à l’animateur télé Vincent Lagaf’. Et, bon nombre de Français le connaissent comme un homme accompli. Aussi un père de famille heureux et un vrai bout en train. Mais il se cache derrière ce personnage bien plus de tristesse qu’on ne le pense. Dans ce portrait de la semaine, l’animateur a donc pu revenir sur son enfance, son abandon alors qu’il n’est qu’un bébé et ses parents adoptifs. On vous explique tout ici.
Vincent Lagaf’, un homme heureux… ?
Bien souvent, les personnes qui rient le plus sont celles qui ont le plus mal. Et cela, Vincent Lagaf’ le confirme bien. Les Français le connaissent pour ces nombreuses émissions qu’il a pu animer toujours dans la bonne humeur. On a pu le trouver dans Le Bigdil, Le juste prix et maintenant sur RMC Découverte avec SOS garage. Comme de nombreuses personnalités, le public ne sait de lui que ce qu’il veut bien montrer.
Maintenant, avec plus de recul dans sa vie, Vincent Lagaf’ se sent prêt à raconter son histoire, sa vraie vie. Il a donc décidé de sortir son livre “Je m’appelais Franck”. Et dans cet ouvrage autobiographique il parle de sa vie. De sa naissance difficile, à son abandon, puis son adoption et enfin les retrouvailles avec sa vraie mère. Une période difficile pour ce père de famille encore blessé de ce qui a pu lui arriver. Il faut dire que s’il a connu l’abandon à seulement quelques mois, il a pu trouver une famille adoptive. Mais dans cette dernière non plus, Vincent Lagaf’ ne recevra pas l’amour qu’il cherchait tant.
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Son portrait dans Sept à Huit
Ainsi, Vincent Lagaf’ explique dans Sept à Huit, que son vrai nom, ce n’est pas Vincent, mais bien Franck. Sa mère biologique, visiblement très jeune quand elle donne naissance à son fils, prend conscience de la situation.
“Il y a un moment où ma mère sait pertinemment qu’elle ne va pas s’en sortir, elle ne pourra jamais subvenir à mes besoins donc elle prend la décision courageuse, sage, de dire « il faut qu’il ait sa chance donc je le confie”.
De cette manière, le petit Franck se rend dans l’orphelinat de Mont-Saint-Aignan où il restera deux ans.
Vincent Lagaf’ se rappelle encore très bien de cet endroit où il a passé ses premières années de vie.
“Je me souviens des cris de ce bout de chou qui appelle, ce n’est pas un caprice, c’est de la détresse. Quand je suis retourné à l’assistance de Mont-Saint-Aignan il y a une dizaine d’années et que j’ai entendu ces pleurs… c’est un appel au secours !”.
Mais au bout de deux ans, il finit par être adopté par une famille qui ne pouvait pas avoir d’enfant. Et rapidement, il décide qu’il ne s’appellera plus Franck, mais bien Vincent.
L’ablation de l’identité
Aujourd’hui avec le recul et l’âge, il se rend compte que le fait de changer le nom d’un petit garçon de deux ans revient à lui enlever son identité.
“On te retire ton identité. Aujourd’hui, si je vais dans la rue et que j’entends « Franck ! », je vais tourner la tête”.
Mais dans cette nouvelle famille, le petit garçon ne reçoit toujours pas l’amour qu’il attendait tant.
“Je ne me souviens pas avoir entendu mon père me dire « je t’aime ». (…) Je n’ai pas ce souvenir de la main qui te prend pour te protéger, non, je me souviens de la main qui t’emmène parce qu’il ne faut pas te perdre mais je n’ai pas ce truc que j’ai fait à mon fils pendant des années”.
Un enfant laissé pour compte
Une chose que Vincent Lagaf’ se rappelle bien, cela reste le nombre de fois où ses nouveaux parents l’oublient. Ils l’oublient au cinéma, dans la voiture, dans le bain ou même au supermarché. Comme si ce dernier n’avait finalement pas réellement d’importance. Et chaque fois, Vinent se faisait fâcher. Mais, en grandissant ainsi, cela a renforcé l’idée de Vincent Lagaf’ de vouloir retrouver sa mère. Savoir s’il restait un enfant voulu ou non et surtout issu d’un problème comme le vi*l ou l’inceste.
Finalement, Vincent Lagaf’ reçoit de l’aide et arrive à récupérer l’adresse de sa mère biologique déjà adulte. Il fait donc les 1 000 kilomètres qui le séparent de cette dernière aux côtés de sa femme pour la voir. Mais, une fois devant chez elle, la déception s’avère immense. Alors qu’il sort de la voiture, cette dernière le chasse, lui disant qu’elle le connaît (puisque Vincent Lagaf’ reste un personnage connu en France à cette époque). Mais l’animateur ne savait pas ce qu’elle entendait, est-ce qu’elle connaissait l’animateur ? Ou est-ce qu’elle savait que c’était son propre fils ?
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La confrontation
Après avoir fondu en larme comme le petit garçon laissé pour compte à qui sa maman a toujours manqué, Vincent Lagaf’ a pris les devants. Soutenu très largement par sa femme, il décide d’appeler sa mère au téléphone. Il lui demande alors de ne pas raccrocher, et lui dit sa date de naissance, ainsi que son prénom, Franck. Après quelques secondes de blanc, cette dernière lui donne rendez-vous le lendemain, et elle a à lui parler.
@dailynews_tv Avant d’être un célèbre amuseur cathodique, Vincent Lagaf’ s’appelait Franck. Franck, ce bébé confié à l’Assistance publique. Franck, à des années-lumière des facéties de la star télé, parti à la recherche de sa mère biologique. #septahuit #tf1 #vincentlagaf #emission #tv #fyp ♬ Suspense, horror, piano and music box – takaya
Finalement, Vincent Lagaf’ a pu parler de nombreuses heures avec sa mère qui a pu tout lui expliquer. À l’époque, elle n’avait que 18 ans, elle n’avait nulle part où manger, dormir et même travailler. Il raconte dans Sept à Huit que son père semblait le patron de sa mère, et avait déjà deux enfants ainsi qu’une femme. Alors quand le petit Franck a vu le jour, ce père biologique a disparu.
Mais la mère biologique de Vincent Lagaf’ lui dit qu’elle l’a aimé, elle le touche et cela, il se rappelle encore, 14 ans plus tard. Elle lui explique même que ses deux autres enfants ont, eux aussi, reçu le prénom de Franck, tant il lui manquait. Des mots qui ont réconforté l’enfant de six mois qui a vu sa mère partir. Mais pour autant, il n’a toujours pas revu cette dernière.