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Pour conclure le premier de cette année 2023, Angèle se retrouve à la Une du magazine Vogue. L’artiste belge de 27 ans leur a accordé une interview-fleuve dans laquelle elle se confie sur son intimité et sa vision de la famille.
Angèle, une chanteuse à succès
La chanteuse belge de 27 ans a eu beaucoup de succès ces dernières années. Et ce, alors qu’elle n’en est qu’au début de sa carrière musicale. Son premier album intitulé Brol est certifié double diamant (plus d’un million d’exemplaires vendus). Ce qui constitue un véritable exploit à cette époque où le streaming est roi.
Ses tubes Balance ton quoi ou Ta Reine ont beaucoup contribué à cet immense succès. Forte du succès de son premier œuvre, Angèle enchaîne avec un second opus qu’elle a baptisé Nonante-Cinq.
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Ce nouvel album bénéficie du même engouement que son prédécesseur. Pour l’instant, il est certifié triple disque de platine (plus de 300 000 exemplaires vendus). Peu d’artistes pourraient s’en targuer de nos jours.
Angèle n’est pas du genre à s’endormir sur ses lauriers. Ce ne sont pas les projets qui lui manquent. L’artiste a décroché un rôle dans Annette, un film de Leos Carax. On l’apercevra aussi dans Astérix et Obélix : L’Empire du Milieu, de Guillaume Canet.
Angèle sans filtre sur son orientation
Angèle est une icône des années 2020 et c’est pour cela qu’elle se retrouve sur la couverture de Vogue. Cet interview avec le prestigieux magazine était pour Angèle, l’occasion de faire le point sur son parcours. Cela ne l’a pas empêché d’aborder des sujets plus intimes.
L’invitée de Vogue a, entre autres, abordé le sujet de son orientation. Elle a d’ailleurs annoncé la couleur en affirmant que son « rapport à la sensualité et à la se*ualité » a radicalement changé. Angèle a fréquenté un collège catholique et elle n’en garde pas que de bons souvenirs.
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Elle commençait à être attirée par les femmes à l’âge de 13 ans. Sauf que là-bas, on lui aurait répété que son orientation était « contre-nature ».
Angèle aime les garçons et les filles
Nos confrères de Vogue lui ont demandé ce qu’elle a ressenti à cette époque. Elle confiait alors avoir essayé de réprimer ses propres sentiments.
« Au départ, l’attirance pour les filles, c’est un truc que je réprimais, bien sûr. Mais étant bi, ça m’arrangeait d’être aussi attirée par les mecs – car j’aime vraiment les garçons, autant que les filles. Ça faisait que c’était plus simple de le dissimuler, enfin de me le dissimuler », raconte-t-elle.
Elle raconte aussi qu’elle a traversé des moments difficiles avant de pouvoir assumer son orientation.
« Quand j’ai éprouvé des sentiments pour une fille, au point de vivre une relation, je n’ai plus pu considérer les filles comme une parenthèse. Je me disais à l’intérieur : “Angèle, toute ta vie t’as essayé de garder cette porte close, maintenant qu’elle est ouverte, on y est.” », explique Angèle.
Ne croyez surtout pas que c’est tout est facile pour elle en 2023. Angèle explique que malgré son statut d’icône bi, il lui arrive encore des choses qui lui rappellent sa différence.
« J’ai beau avoir pris la parole sur l’homose*ualité, avoir écrit “Ta Reine” et pas “Ton Roi”, être devenue une icône bise*uelle pour certains, il y a mille petites choses de la vie quotidienne qui te rappellent que tu es en marge », explique-t-elle.
Une adepte du polyamour
Angèle continue l’interview en expliquant que le fait d’être une icône n’a pas aidé ses plans lorsqu’il s’agit d’assumer ses désirs. Lorsque les journalistes du magazine Vogue lui ont demandé son statut matrimonial, sa réponse fut assez évasive.
« Ça, je ne veux plus y répondre… parce que ma vision du couple a tellement changé. À ce moment-ci de ma vie, je ne le perçois plus comme un lien essentiellement exclusif. Je suis plus en phase avec l’idée du polyamour, donc ce serait rentrer dans des détails trop intimes de commencer à expliquer ce que je vis », a-t-elle répondu.
Quant au fait de fonder une famille, la chanteuse est sûre d’une chose : ce ne sera pas pour tout de suite. Elle explique que cela l’angoisse. L’artiste ne ferme toutefois pas la porte à la procréation. Elle se donne d’abord le temps de se connaître elle-même.
« Quand je vois mes amis plus âgés qui sont parents, ça m’angoisse assez. Disons que je ferai le point dans cinq ans. Mais déjà, avant d’entreprendre la création d’un être humain, je voudrais arriver au bout d’une bonne thérapie pour me connaître à fond, et être sûre de ne pas reproduire inconsciemment des mécanismes sur mes – éventuels – gosses », a-t-elle dit.