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Emmanuel Macron a pris cette habitude depuis qu’il a accédé à la magistrature suprême en 2017. Le samedi 31 décembre 2022, il a présenté ses vœux pour la nouvelle année aux Français. À cette occasion, c’est la chaîne publique France 2 qui s’est chargée de retransmettre le discours. Vous auriez remarqué que cette allocution était plus longue que d’habitude. Ce discours lui aura pris 18 minutes et 30 secondes. Voici l’essentiel.
Le parcours d’un jeune président
Le grand public a découvert Emmanuel Macron lorsque François Hollande lui a confié un portefeuille ministériel. En 2016, il claque la porte du gouvernement pour se créer son propre parti politique. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a réussi son pari puisqu’il a gagné les élections de 2017.
Cette année-là, son prédécesseur a décidé de ne pas se représenter. Au second tour, Emmanuel Macron a affronté Marine Le Pen au second tour. Une candidate qu’il retrouvera en 2022 lors de sa quête de réélection.
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Cette année, Emmanuel Macron est devenu le premier Président reconduit dans ses fonctions, hors période de cohabitation depuis la Vᵉ République. Ainsi, le compagnon de Brigitte Macron a prononcé ses vœux pour l’année 2023.
Ce fut la première fois qu’il s’est livré à cet exercice depuis sa réélection en 2022. Le locataire de l’Élysée a adressé un discours à destination des Français. On a d’ailleurs pu le suivre en intégralité sur les antennes de France 2.
« Nous continuerons d’investir, d’innover »
Lors de son discours, Emmanuel Macron a commencé par faire un bilan de son année 2022. Entre le coronavirus, le conflit qui a éclaté en Europe, l’inflation et les pénuries… Il faut dire que ce n’était pas facile pour les Français. Après ce petit récapitulatif, le président de la République nous a offert sa vision de l’année 2023.
« Je crois que cette année 2023 est celle d’abord de questions que je sais inquiétantes et de crises à affronter. Si nous faisons comme depuis des mois, que nous continuons à réactiver nos réacteurs nucléaires, nous y arriverons », a indiqué le locataire de l’Élysée.
Pour cette année 2023, Emmanuel Macron souhaite :
« refonder une France plus forte » et « plus juste ».
Le pensionnaire de l’Élysée a aussi adressé :
« des vœux d’unité, d’audace et d’ambition collective » à tous les Français.
Le chef d’État a enchaîné en indiquant que :
« cette année sera celle d’une réforme des retraites ».
Il explique que cela aura pour but d’assurer :
« l’équilibre de notre système pour les années et les décennies à venir ».
Le président ne pouvait pas parler d’avenir sans aborder la question de l’écologie. À ce propos, il a promis de mettre en avant l’innovation. Il a aussi rappelé que les lois sur le nucléaire et les énergies renouvelables permettraient d’accélérer la transition écologique.
« Avec le plan France 2030, nous continuerons d’investir, d’innover. Et après la loi sur les énergies renouvelables, la loi sur le nucléaire marquera le lancement de nouvelles centrales sur notre territoire. La transition écologique est une bataille que nous devons gagner », a déclaré le chef de l’État.
Emmanuel Macron ne convainc pas
Emmanuel Macron avait appelé à « l’unité de la nation ». Il invitait à ne pas céder à « l’esprit de division » en « ces temps si durs ». Cependant, ses mots n’ont pas suffi à convaincre la plupart des acteurs politiques. Peu de temps après le discours du chef d’État, les représentants des différents partis ont manifesté leurs critiques.
Bruno Retailleau, chef de file des Républicains au Sénat, regrette que le président soit :
« déconnecté des préoccupations des Français et des solutions à y apporter ».
On a entendu les mêmes sons de cloche de la part de Marine Tondelier, secrétaire nationale du parti EELV.
« Il nous a semblé totalement déconnecté, tant de l’histoire de notre pays que de la vie des Français. Loin de l’histoire lorsqu’il nous dit par exemple que personne ne pouvait prédire la crise climatique. Cela fait des décennies que les scientifiques le disent, rapport du GIEC après rapport du GIEC. Il lui aurait suffi d’en lire ne serait-ce qu’une synthèse. Ou d’écouter les écologistes dont il préfère criminaliser l’action », regrette l’écologiste.