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Depuis 2018, les experts ont recommandé de mettre fin à l’utilisation des pièces de 1 et 2 centimes pour les paiements. Le coût de production de ces petites pièces serait supérieur à leur valeur faciale. Quelques pays européens ont déjà mis fin à l’utilisation de ces pièces de monnaie. La suppression définitive pourrait être décalée à cause de la forte inflation.
Suppression des petites pièces
La Commission européenne devrait présenter un texte mettant fin aux pièces de 1 et 2 centimes cette année. Selon les informations, le sujet ne sera pas relevé avant plusieurs mois.
« Il n’y a rien de nouveau sur la suppression des pièces de 1 et 2 centimes », confirme une source à la Commission européenne.
Néanmoins, cette dernière projette toujours de mettre fin à la circulation des petites pièces. Pour ce faire, la Commission européenne pourrait introduire une législation sur le sujet d’ici à quelques mois ou années. Elle pourrait aussi introduire des règles communes sur l’arrondissement des prix.
Lors d’une consultation au mois de mai, 72 % des citoyens européens ont estimé que les pièces rouges étaient inutiles. 5 pays européens, dont les Pays-Bas, l’Italie, la Finlande, la Belgique et l’Irlande n’acceptent plus les petites pièces pour un paiement.
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Une forte inflation sans précédent
En France, près de 300 millions de pièces de 1 et 2 centimes ont été frappées cette année. Un sondage réalisé par Yougov a révélé que 51 % des Français sont favorables à l’idée de supprimer ces petites pièces.
Le gouvernement quant à lui reste patient sur le sujet. La fin de ces pièces de monnaie ne semble pas encore être une priorité vu l’inflation en France. Selon la CGT, elles permettent d’avoir un prix :
« au plus près de la valeur réelle du bien majorée de la marge commerçant ».
Le syndicat d’un côté, craint surtout que les commerçants ne profitent de la disparition de ces pièces. Puisque le paiement par pièce ne sera plus possible, ils pourraient arrondir les prix à leur avantage. Et ce, alors que les consommateurs dans la zone euro font déjà face à la forte inflation.
« Ils ne comprendraient pas que la disparition des pièces de 1 et 2 centimes soit arrêtée dans un tel contexte alors même que cette disparition risque d’aggraver l’inflation », explique le syndicat.
La hausse des prix de consommation actuelle en France est à un niveau record. C’est d’ailleurs l’indice d’inflation la plus élevée depuis les années 1980. Les experts estiment qu’elle atteindra les alentours de 7 % au début de l’année 2023. Rien d’encourageant pour les Français qui voient leur pouvoir d’achat diminuer.
Refus d’un paiement en espèces
Cela fait plusieurs années que la majeure partie des consommateurs ne paient plus en espèces. Les Français ont tendance à payer par carte bancaire au lieu d’utiliser de vrais billets. Cela ne signifie toutefois pas qu’ils n’ont plus le droit d’utiliser ce moyen de paiement.
La loi ne permet pas encore aux commerçants de refuser les paiements en espèces. D’ailleurs, les groupes Carrefour et Casino ont été rappelés pour ne pas avoir respecté la loi sur les paiements en liquide.
« Les billets et les pièces en euros sont les seuls moyens de paiement en France qui, en principe, ne peuvent pas être refusés », précise le site du service public.
Si les vendeurs ne respectent pas la règle, ils peuvent risquer une amende de 150 euros. Un consommateur faisant face au refus d’un paiement en cash peut signaler le commerçant. Il doit le dénoncer auprès de la direction départementale de la protection des populations ou de la Défenseure des droits.
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Les règles du paiement par cash
Un commerçant n’a le droit de refuser un billet que si ce dernier est en mauvais état ou paraît faux. Ce dernier peut aussi refuser un paiement si le client veut effectuer un achat avec plus de 50 pièces.
Lorsqu’un consommateur souhaite faire un achat avec des billets, il doit être sûr d’avoir la somme exacte. Autrement, le vendeur a le droit de dénier le paiement s’il n’a pas la monnaie pour rendre la différence.
Les commerçants peuvent refuser un paiement en espèces pour des raisons techniques ou de sécurité. Ce qui est le cas des magasins ouverts la nuit et des horodateurs. Il ne faut pas oublier que les vendeurs ont le droit de se protéger contre les actes de vandalisme.