Alimentation : que cachent les listes d’ingrédients à rallonge ?

Adepte d'aliments transformés ? La liste des ingrédients devrait susciter chez vous quelques interrogations auxquelles on répond ici.

Dans le secteur de l’alimentation, il existe moult petits secrets et polémiques. Parmi, ceux-ci, le coût réel de la malbouffe sur le budget de l’État. Ou encore, les différents rappels produits, lesquels étant de véritables drames évités de justesse. L’industrie alimentaire surfe sur certaines pratiques jusqu’à se rendre compte que des ingrédients s’avèrent cancérogènes. Ainsi, des associations comme UFC-Que choisir ou encore 60 millions de consommateurs décortiquent le marché pour aiguiller le client autant que possible. Durant leur enquête, les ingrédients sont bien sûr passés au peigne fin. Toutefois, c’est une démarche que les clients peuvent d’ores et déjà faire lorsqu’ils font leurs courses pour leur alimentation. Des applications comme Yuka permettent de se familiariser avec la liste d’ingrédients parfois gigantesques. Mais pourquoi les industriels usent de ces méthodes ? On vous explique.

Alimentation : que cachent les listes d’ingrédients ?

C’est auprès de TF1, d’un industriel de l’alimentation a choisi d’ouvrir ses portes. Et par là même de livrer les secrets derrière ces nombres impressionnants. En effet, en saisissant une bouteille de vinaigrette par exemple, vous seriez surpris du nombre d’ingrédients. Alors même que les recettes maison n’en contiennent que 4 ou 5 maximum. Ceci dit, la logique est toujours la même. L’objectif ? Vendre et garantir la qualité du produit. Sans aucune variation. Ainsi, Aude Vandeputte, responsable recherche et développement à l’usine Mousline de Rosières-en-Santerre (Somme) explique :

« On peut faire une purée avec de la patate et du beurre, mais au long de l’année, on aura une couleur qui va changer, une texture qui va changer, répond-elle. On a besoin d’apporter des produits qui sont stables dans le temps. Ça se conserverait peut-être six mois à la place de douze »

Cela reste du même acabit que le jambon devenu rose pour les besoins du marketing. Dans cette veine, Patricia Chairopoulos, journaliste consommation et alimentation à 60 millions de consommateurs, souligne sur TF1, pour la présence d’eau dans la mayonnaise :

« Évidemment, ça coûte moins cher que de ne mettre que de l’huile, mais la texture de cette mayonnaise devra être compensée, en mettant notamment des texturants et des émulsifiants pour redonner la texture normale d’une mayonnaise. Les industriels savent faire plus simple, c’est possible, mais c’est plus cher »

De même, l’ajout d’additif synthétique pour préserver l’aspect du produit n’est pas sans risque. En effet, Mathilde Touvier, directrice de l’équipe de recherche en épidémiologie nutritionnelle à l’Inserm lance l’alerte à sujet sur notre alimentation :

« Ça peut être obésité, maladies cardiovasculaires, peut-être certains cancers, santé mentale même, souligne-t-elle. Et on travaille maintenant sur les cocktails, les mélanges de ces additifs alimentaires qui peuvent interagir entre eux et l’effet que ça peut avoir sur ces maladies ».

Raison de plus pour se concentrer sur des produits frais et non transformés. Bien que ce soit plus chronophage, votre santé vous en remerciera.

Sources : tf1info.fr

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