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Avant l’émergence du marché mondial, les humains se livraient déjà à des transactions. Mais au lieu de payer en sel, en coquillages ou en monnaie, beaucoup de peuples utilisaient le troc. Le concept est très simple à comprendre : vous donnez un objet contre un autre. Et ce, à condition que les deux parties tombent d’accord sur les modalités de l’échange. Moins fluide que le commerce moderne, cette méthode a toujours des adeptes.
Et pour cause : les temps sont durs. Depuis 2022, nombreux sont ceux qui ont dû revoir leur mode de vie pour dépenser moins. Ainsi, depuis quelque temps, les adeptes de mode ont pris le pli, en vidant leur dressing (ou en le remplissant) sur le marché de la seconde main. Dans ce contexte, le troc s’impose aussi comme une option parfaite pour s’équiper sans dépenser un centime. Autrefois, cette solution avait ses limites. Mais à l’heure du numérique, elle devient bien plus efficace. On fait le point tout de suite.
Du don au troc
Vous connaissez sûrement la plateforme Geev. Elle permet de récupérer des objets gratuitement jusqu’à 5 objets par mois. C’est ainsi que les étudiants sans le sou peuvent meubler leur logement sans se ruiner. Le concept marche si bien que les internautes peuvent aussi souscrire un abonnement à 40 euros. Ce forfait leur donne le droit de collecter jusqu’à 30 objets sous forme de dons. Il ne s’agit donc pas réellement de troc. Or, avec la crise qui frappe le pays, Geev fait maintenant face à de nouveaux enjeux.
« Avant, nous avions un tiers d’utilisateurs qui récupéraient des objets, un tiers qui en donnaient, et un dernier tiers qui faisaient les deux. Mais, il y a dix-huit mois, la part de ceux qui ne font que récupérer est passée à 60%. La courbe de la demande s’accélère plus que celle de dons. », explique Hakim Baka, qui a lancé l’appli.
Pour échanger des biens et des services avec d’autres personnes, vous pouvez toutefois avoir recours à d’autres applications. Comme le géant Nextdoor, créé aux USA il y a 6 ans. Il permet de faire du troc à l’échelle locale (commune, quartier…). Le principe ? Poster des petites annonces pour trouver un coup de main. Vous pourrez ainsi y échanger la réparation d’une fuite contre un gadget électronique. Ou une soirée de baby-sitting contre un peu de bricolage. Les possibilités sont infinies.
Si vous avez la main verte ou que vous cherchez à remplir votre frigo, vous pouvez aussi vous tourner vers des plateformes plus spécialisées. Comment Savez-vous planter chez nous, qui propose de troquer des compétences en jardinage contre l’accès à un terrain. Idem pour Pretersonjardin.com. Ce type de troc permet aux deux parties de profiter des récoltes potagères.
« Avec près de 2 millions d’utilisateurs par an, nous sommes sur un créneau de niche. Mais nous sommes présents partout en France, plus particulièrement à la périphérie des grandes villes. », révèle Chantal Perdigau, qui a fondé Savez-vous planter chez nous.
Échanger des appartements ou des maisons
Le temps de quelques jours de vacances, certains particuliers ont pris l’habitude de faire du troc à grande échelle. Le concept ? Laisser votre logement à celui qui vous prête le sien. Dépaysement garanti. S’il n’y a pas de location à payer, il faut néanmoins régler une cotisation de quelques euros par an sur une plateforme. En France, HomeExchange est sans doute la plus connue. Rien qu’en 2024, 113 000 ont déjà troqué leurs résidences avec d’autres.
Mais dans le secteur immobilier, le troc peut aussi remplacer des transactions plus définitives. Comme l’achat et la vente de biens. Et même si cela peut sembler étrange, il s’agit d’opérations tout à fait légales. Seule difficulté : trouver un propriétaire ayant un bien qui vous intéresse, prêt à l’échanger contre le vôtre. En cas d’écart entre la valeur des deux biens, les parties peuvent se mettre d’accord sur le paiement de la différence via une somme certaine somme. Avec cette méthode, on peut faire de grosses économies sur les frais de notaire. Ainsi que sur les impôts. Si l’expérience vous tente, rendez-vous sur le site Béa Immo.