À l’approche des JO de Paris 2024, les restaurateurs en détresse : « Ça fait peur aux clients »

Dans cinq jours, les JO de Paris 2024 commenceront. Mais du côté des restaurateurs, c'est déjà le temps des désillusions, car les tables restent vides.

Depuis quelques semaines, deux sentiments dominent. Il y a ceux qui se réjouissent que les festivités démarrent enfin dans la capitale. Et d’autres parts, ceux qui demeurent sceptiques, voire carrément pessimistes concernant les Jeux Olympiques. Car, en attendant le début des compétitions, le visage de Paris a déjà radicalement changé. Dans la ville découpée en secteurs, les passants doivent brandir un QR code pour passer d’un quartier à l’autre. Et dans l’hypercentre, des clôtures grillagées quadrillent les avenues. Un décor qui laisse les restaurateurs parisiens médusés.

Il y a encore quelques mois, les hôteliers et les commerçants se réjouissaient de l’afflux massif de touristes, attendus pour les JO 2024. Mais le temps passe, et certains commencent à déchanter. Car depuis l’installation des fameuses barrières, les clients se font rares. Au point que les restaurateurs ont l’impression de replonger dans leurs douloureux souvenirs de la crise sanitaire…

La douche froide pour les restaurateurs

Un événement de ce genre, ça n’arrive qu’une fois dans la vie. Les Jeux Olympiques ont une dimension historique, qui devrait fédérer les foules et faire marcher les affaires. Cela dit, au cœur de la capitale, le dispositif de circulation mis en place a fait perdre espoir aux restaurateurs.

« On constate une baisse de 40 à 60 % depuis le début de l’été. La saison n’a jamais commencé pour nous. », se lamente un patron interrogé par Le Parisien.

Si les parisiens ont pris la poudre d’escampette, on croise bien quelques touristes. Mais encore faut-il qu’ils puissent accéder aux établissements pour s’y attabler. Les restaurateurs ne l’avaient pas vu venir.

 « Pas une bonne opération les JO. (…) Parce que nous, à la base, on a dit que ça allait être une super période, qu’on allait pouvoir travailler, vraiment avec un gros afflux de clientèle. Et le gros afflux de clientèle, regardez, il part là comme ça… », déplore un autre professionnel depuis sa terrasse, en pointant les barrières du doigt.

Pire : même en comparant la fréquentation à celle d’une année lambda, la plupart constatent quand même une diminution drastique. Certains regrettent d’avoir embauché trop de personnel, d’autres ont carrément fermé leurs portes jusqu’en août. Sans parler du décor. L’esthétique de la ville lumière en prend forcément un petit coup, entre toutes ces grilles métalliques.

« Ça fait peur aux clients. (…) Ils ont l’impression d’être en cage. (…) D’habitude, en pleine saison, juin, juillet, août, c’est vraiment le rush, c’est incroyable. », témoigne un restaurateur proche de la cathédrale Notre-Dame.

Espérons que la magie finisse par opérer, pour que les restaurateurs évitent d’importantes pertes…

Sources : leparisien.fr

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