Si vous vivez à la campagne, vous avez sans doute déjà remarqué que se faire soigner devient de plus en plus compliqué. Dans les zones rurales, il faut attendre des mois pour obtenir un rendez-vous avec un spécialiste. Comme un dermatologue ou un gynécologue. Sans parler des généralistes, que les villages tentent d’attirer par tous les moyens. Sans grand succès. On parle, de plus en plus, de déserts médicaux. Dans un système de santé à bout de souffle, on manque de soignants à tous les niveaux. Aussi, un nouveau dispositif a fait son apparition. Le contrat d’allocation d’études.
Déjà mise en place en Île-de-France, dans le Grand-Est et dans les Pays de la Loire, cette mesure va bientôt entrer en application en Normandie. Versé (à hauteur de 50 %) par les agences régionales de santé (ARS), ce coup de pouce s’adresse aux étudiants en formation. Pour devenir médecin, sage-femme, infirmier ou aide-soignant. Ils peuvent bénéficier du contrat d’allocation d’études lors de leur dernière année d’étude. À condition de s’engager à exercer sur le territoire une fois leur diplôme en poche.
Le Contrat d’allocation d’études : comment ça marche ?
Suivre un cursus dans l’enseignement supérieur peut coûter cher. En particulier en médecine, où le rythme ne permet pas d’avoir un job d’appoint. Souvent, les étudiants ont besoin du soutien financier de leur famille. Et ce durant de longues années. Une problématique à laquelle le Contrat d’allocation d’études pourrait répondre…
- Le CAE se destine aux futurs infirmiers, médecins, aides-soignants, dans leur dernière année d’étude.
- Il s’agit d’une aide comprise entre 5 000 et 11 000 euros par an, selon les cursus et les régions.
- Les étudiants bénéficiaires du CAE doivent ensuite rester en poste plusieurs mois dans un établissement médical ayant besoin de renforcer ses effectifs.
Si vous vous formez actuellement pour exercer un métier dans le secteur de la santé, voici les dates à respecter pour demander un Contrat d’allocation d’études :
- Les demandes doivent se faire avant 31 août 2024 pour l’ARS Normandie
- La date limite est fixée au 15 novembre 2024 pour l’ARS Île-de-France
- L’ARS Grand Est traitera les dossiers déposés avant le 9 septembre prochain.