Cela fait des mois que tout internet en parle. Anne Hidalgo nous a enfin gratifié de son plongeon dans la Seine ce 17 juillet ! Soit 9 jours avant la cérémonie d’ouverture des jeux olympiques. Pourtant, la partie semblait loin d’être gagnée d’avance. Déjà sur Twitter, les internautes avaient manifestement envie de pourrir ce moment déjà historique. Le hashtag JeChieDansLaSeine réunissait des milliers de tweets. De l’autre côté, la situation réelle du fleuve ne laissait aucune place au doute. En effet, la Seine subissait régulièrement des pollutions d’eaux usées lors de fortes pluies. La faute à un réseau de récupération des eaux usées en mauvais état. De plus, il a fallu vérifier en amont que l’ensemble des habitations soient raccordées au réseau. Cela dit, l’ensemble de ces opérations auront coûté plus de 1,4 milliard d’euros. Et les internautes n’ont pas manqué de le relever. On vous explique.
La Seine : théâtre d’une injustice sociale ?
Rendre la Seine baignable rentre bien entendu dans les prérogatives des jeux olympiques. En effet, plusieurs épreuves aquatiques doivent s’y dérouler. En plus, cela répond à une lointaine promesse annoncée par Jacques Chirac lors de sa campagne de 1988. Ceci dit, les internautes ont préféré pointer du doigt l’énorme coût que ce coup de pub a généré. Ainsi, en commentaire, on peut lire :
« Et toujours pas d’eau potable dans les robinets de Guadeloupe ou de Guyane… La honte ! »
Dans le cas de la Guadeloupe, les eaux restent profondément polluées au tristement célèbre chlordécone.
« 1,4 milliard d’euros dépensés pour que la Seine soit baignable pour les JO. Dans le même temps, le budget de l’éducation nationale a été amputé de 700 millions d’euros cette année. Quel mépris. »
Bien que ces allégations soient tout à fait justes, rendre la Seine baignable a eu d’autres impacts. Pour ce faire, il a fallu réaliser des travaux sur le réseau des eaux usées. Ainsi, l’augmentation de la qualité de l’eau profite aussi à la vie aquatique nécessaire au fleuve. En outre, La ressource en eau faisant partie d’un cycle, la réduction de sa pollution sert à l’ensemble de celui-ci. Notamment lorsque cette dernière se retrouve piégée dans les nappes phréatiques, déjà très sujettes aux diverses pollutions. Eau, qui finira elle-même par sortir de nos robinets…
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