Coco : le site de rencontre à la sinistre réputation est enfin fermé

Alors que les associations et les autorités dénonce Coco depuis longtemps, le parquet de Paris a enfin obtenu la fermeture du site.

Avec son interface simple, ce chat en ligne existait depuis 2003. En quelques clics, il permettait de choisir un pseudo, un âge et une ville. Pour échanger rapidement avec des inconnus en fonction de localisation. Sans inscription ni historique, Coco était l’outil idéal pour faire des rencontres sans lendemain. Malheureusement, ces dernières années, la plateforme a souvent défrayé la chronique.

Et pour cause : sur Coco, n’importe qui peut se présenter à sa guise. Aucune vérification n’a lieu. Et les mineurs avaient tendance à débarquer sur le site en mentant sur leur âge. Certains devenaient alors une cible pour les prédateurs. Et de nombreuses affaires d’ordre sexuel sont arrivées devant la justice à cause de ce chat. D’autres jeunes utilisaient cette plateforme, pour se tendre des pièges aux autres utilisateurs. Parfois avec un motif crapuleux, pour dépouiller la victime. Mais aussi pour organiser des guets-apens homophobes. Après des années d’attente, la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée a obtenu la fermeture de la plateforme.

Coco : la fin d’un scandale ?

Les libertins qui appréciaient ce site pour faire des rencontres entre adultes consentants devront se tourner vers un autre terrain de jeu. Il faut dire que récemment, de nombreux faits-divers sordides ont eu lieu, en lieu avec l’utilisation du site Coco. À Grande-Synthe, un jeune homme a perdu la vie, assassiné par deux adolescents qui avaient tendu un piège à un internaute. Et qui ont pris la victime pour cible par erreur, derrière un supermarché. De son côté, l’association SOS homophobie a longtemps alerté sur les agressions et les vols montés grâce au chat.

À lire Cette célèbre colle fait l’objet d’un rappel massif !

Dans le Vaucluse, un homme a aussi fait une bien vilaine publicité à Coco. Il droguait son épouse, et utilisait le chat pour recruter des hommes prêts à la violer. Dans cette affaire, le mari et plus de 50 agresseurs sont mis en cause. Jusqu’ici, les autorités avaient bien du mal à neutraliser le site, hébergé à l’étranger et dont le siège social se trouve en Bulgarie. Mais le parquet de Paris a fini par prendre les choses en main.

« Entre le 1er janvier 2021 et le 7 mai 2024, admet aujourd’hui le parquet de Paris, il ressort (….) que pas moins de 23051 procédures judiciaires en lien avec la plateforme Coco ont été ouvertes. », note le parquet.

Isaac Steidl, qui détient Coco, avait renoncé à sa nationalité française pour fuir à l’étranger et gérer le site en toute tranquillité. Mais la justice a fini par le retrouver pour fermer le chat et lui demander des comptes. Affaire à suivre…

Sources : leparisien.fr

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