Cela n’a échappé à personne. En effet, toute la presse en parle, la Fashion-Week parisienne a fait la une de tous les magazines. Toutefois, cela relèverait de la malhonnêteté de ne pas mentionner que l’industrie du textile avec la Fast fashion demeure, aujourd’hui, la plus polluante. Au regard de toutes les mesures destinées à la transition écologique, l’industrie du vêtement doit se renouveler. Proposer de nouveaux vêtements toujours plus dans l’air du temps c’est bien, mais recycler c’est mieux. Et dans ce cas-ci, au contraire de l’adage, le bien demeure l’ennemi du mieux.
La Fast fashion, de par son nombre gigantesque de collections à l’année, s’avère un cauchemar écologique. Fort heureusement, des directives européennes vont dans le sens d’une réglementation de la fin de vie des vêtements et autres tissus.
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Ainsi, pour lutter contre la surproduction et la surconsommation de vêtements, une loi entrée en vigueur le 1ᵉʳ janvier 2022. Cette dernière interdit la destruction des vêtements, du linge de maison, des chaussures et autres invendus en France. Cette loi impose aux producteurs, importateurs et distributeurs de réemployer, donner, réutiliser ou recycler les articles non vendus. Cependant, le ministre Christophe Béchu désire aller plus loin encore, pour :
« réduire l’impact environnemental de l’industrie textile »
On vous fait le point.
La Fast Fashion ou l’ultra Fast fashion : Une différenciation qui sert de leurre
Effectivement, ce nouveau projet de loi vise uniquement les groupes d’ultra fast fashion avec donc Shein ou Temu en tête d’affiche. Ces géants asiatiques se vantent de pouvoir créer 7000 nouveaux modèles quotidiennement. Bien évidemment, au détriment de la qualité et donc de la durée de vie du vêtement qui par la suite se trouve dans l’incapacité d’être recyclé totalement. En effet, ces vêtements de Fast fashion contiennent tout simplement des tissus synthétiques, donc à base de plastique. On retrouve Anne-Cécile Violland à l’origine de cette position de loi, mais celle-ci possède une faille de taille. Effectivement, elle se base sur le nombre de collections à l’année pour pénaliser exclusivement les entreprises d’ultra Fast fashion. Or d’après Pierre Condamine :
« La fast fashion ne se limite pas à Shein, c’est aussi et surtout des enseignes qui vendent des quantités astronomiques de vêtements, telles que Primark, Kiabi, Décathlon ou encore Action. »
Le problème majeur vient de la durabilité des vêtements qu’on trouve dans le commerce à l’heure actuelle. Dans le but de maitriser ses entreprises qui avec les circonstances économiques actuelles cartonnent, plusieurs solutions auraient été proposées. Ainsi, la sensibilisation quant à leur impact écologique, l’interdiction de faire de la publicité, notamment sur les réseaux sociaux, et augmenter drastiquement leurs taxes. Rendez-vous le 14 mars le débat en séance publique.