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Depuis le début de l’année 2022, les tarifs de l’énergie ont beaucoup grimpé. Qu’il s’agisse de l’électricité, du gaz ou encore des carburants. Pourtant, ils restent nécessaires à la population pour se chauffer, se déplacer ou encore faire fonctionner des appareils à domicile. Depuis plusieurs années, le pouvoir exécutif fait tout pour favoriser la transition écologique et énergétique. Ce qui implique de changer les habitudes des ménages, et de les inciter à adopter des technologies plus économiques, avec un impact réduit sur l’environnement. Dans ce contexte, le gouvernement devait interdire les chaudières à gaz dans les prochaines années. Mais finalement, il a choisi de faire marche arrière, car cette mesure pourrait beaucoup pénaliser certains citoyens. On vous explique tout.
Limiter la pollution et permettre une autonomie en énergie
Ces derniers mois, les pouvoirs publics ont tout fait pour encourager la population pratiquer la sobriété énergétique. D’ailleurs, au cours de l’hiver 2022/ 2023, la menace d’une pénurie d’énergie a beaucoup effrayé les ménages. Aussi, chacun à commencer à adopter des petits gestes, pour limiter sa consommation. Cycles de lavages à froid, lumières éteintes ou chauffage à 19 °C degrés… Les Français connaissent bien ces astuces, qui peuvent faire baisser la facture. Or, le gouvernement avait également prévu d’agir contre les dispositifs jugés trop polluants, comme les chaudières à gaz. En effet, non seulement elles entraînent plus de gaz à effet de serre. Mais elles impliquent aussi d’importer du gaz depuis l’étranger.
Elles devaient donc faire l’objet d’une interdiction, qui devait prendre effet à partir de l’année 2026. Mais finalement, le gouvernement a préféré laisser tomber cette mesure. Le journal les Échos a d’ailleurs relayé cette nouvelle, dès le 27 juillet dernier. De quoi redonner le sourire à tous ceux qui ont encore des chaudières à gaz chez eux. Mais comment expliquer un tel revirement de la part des pouvoirs publics ? Un membre du gouvernement a accepté d’en dire plus. Selon lui, la France n’a pas encore eu le temps de développer des solutions alternatives, que les ménages pourraient adopter.
« Il n’y aura pas d’interdiction des chaudières à gaz. Nous allons, en revanche, supprimer les aides qui subsistaient et jouer sur les incitations à recourir aux autres solutions de chauffage. »
Chaudières à gaz : la nouvelle politique de l’exécutif
Visiblement, le gouvernement redoute qu’une interdiction pure et simple ne débouche sur un transfert de valeur. En clair, à l’heure où nous écrivons ces lignes, la plupart des chaudières à gaz proviennent d’Europe. À l’inverse, les pompes à chaleur, nettement plus sobres sur le plan énergétique, sortent d’usines implantées en Asie. De plus, faire installer un PAC représente un vrai budget. Or, depuis plusieurs mois, les ménages ne cessent de perdre en pouvoir d’achat. De ce fait, la plupart n’ont absolument pas les moyens de changer leurs équipements à moyen terme. Enfin, la pompe à chaleur ne peut pas fonctionner n’importe où, et ne concerne pas tous les foyers français.
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Interrogé sur cette question, le ministre de l’Économie et des Finances n’a pas hésité à donner le fond de sa pensée. Ainsi, Bruno Le Maire se positionne clairement contre une interdiction des chaudières à gaz. Pour lui, cette mesure pourrait générer beaucoup d’appréhension et de stress, parmi les ménages les plus précaires. En effet, cette évolution sanctionnerait forcément les plus pauvres.
« Je suis opposé à l’interdiction des chaudières à gaz. C’est une mauvaise idée, qui va susciter beaucoup d’inquiétudes chez nos compatriotes les plus modestes.« , a indiqué le ministre sur LCI.
Arrivé à Bercy en 2017, il préfère tout miser sur une législation moins punitive, mais qui incite les ménages à s’équiper, avec des dispositifs incitatifs. Rappelons que les Français peuvent déjà obtenir des coups de pouces comme MaPrimeRénov’, pour troquer les chaudières à gaz contre d’autres solutions. Espérons que le pays pourra effectuer cette transition dans les meilleures conditions…