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De nos jours, on parle surtout des grandes surfaces pour discuter de leur prix. Pourtant, les enseignes de la grande distribution ne se contentent pas de proposer des produits à leurs clients. Le plus souvent, elles proposent de nombreux services annexes, pour les aider à faire du shopping facilement. Ainsi, les grandes surfaces s’accompagnent toujours d’un grand parking pour se garer sans problème. Et pour éviter que les clients ne se limitent, elles mettent à leur disposition des chariots à roulettes. De quoi acheter beaucoup d’articles sans se fatiguer les bras. Mais dans la petite ville Hérouville-Saint-Clair, le maire et son équipe ont décidé de prendre la parole. En effet, ils estiment que le magasin Carrefour situé sur la commune gère mal ses caddies… On vous explique tout.
La mairie normande monte au créneau
Si l’élu municipal a décidé de protester, c’est parce que ses agents ont ramassé pas moins de 500 chariots Carrefour sur la commune. Généralement, on les retrouve abandonnés sur la voirie, dans divers quartiers de la ville. Aussi, les employés de mairie les récupèrent sur les parkings, mais aussi dans les espaces verts ou encore, les entrées d’immeuble. Pour sensibiliser la population et la grande enseigne, ils ont donc choisi de réunir leur butin sur un terrain communal d’Hérouville-Saint-Clair. De cette façon, le maire et son équipe tentent d’illustrer l’ampleur que prend ce problème.
Le maire semble très en colère, parce qu’il juge que ces chasses aux caddies prennent une tournure ingérable. Les agents qui travaillent habituellement pour la ville où la communauté urbaine passe énormément de temps à les ramasser. Or, il ne s’agit pas de leur mission initiale ! Pour le maire, une seule solution : Carrefour doit s’impliquer davantage. Il souhaite que l’enseigne fasse plus de tournée pour collecter les chariots abandonnés.
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Faut-il blâmer Carrefour ou la population ?
Bien sûr, le fait de rendre un caddie après l’avoir utilisé pour faire ses courses relève du civisme le plus élémentaire. Malheureusement, pour certains clients, la situation s’avère plus compliquée. Comme le souligne le maire d’Hérouville-Saint-Clair, une partie des administrés n’ont ni permis de conduire, ni voiture. Dans ces conditions, ils n’hésitent plus à partir avec les chariots Carrefour, afin de ne pas porter leurs achats à bout de bras.
La municipalité demande donc des comptes à Carrefour. Et il ne s’agit pas d’un jeu de mot. En effet, si les agents de la ville ramassent les caddies abandonnés, ils ne les restituent pas directement au supermarché. Ils les stockent. Et pour les rendre, le maire envisage de facturer 10 euros par chariot collecté. Une sanction financière qui risque vite d’agacer le magasin.
Pour l’heure, l’enseigne n’a pas encore répondu à cette menace. Néanmoins, elle a déjà réagi dans la presse locale, face à la mobilisation de la commune. Carrefour assure ainsi avoir pris la mesure de la situation. Les employés de cette grande surface ont même augmenté la fréquence de ramassage des caddies abandonnés. Autrefois, des tournées avaient lieu chaque semaine. Mais à présent, le supermarché assure qu’il réalise des sessions de collecte trois fois par semaine. Espérons que la direction du magasin et l’alu finiront par trouver un terrain d’entente.