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Promulguée mi-avril par le chef de l’État, la réforme des retraites continue à soulever de nombreuses contestations. Outre leur mécontentement vis-à-vis de cette réforme, les manifestants estiment que leur travail n’est pas suffisamment récompensé.
Un faible temps de travail
Une statistique de l’Eurostat publiée ce 1er mai 2023 fait beaucoup parler en ce moment. D’après cette étude, la France compte le plus de travailleurs longs avec la Grèce. Soit plus de 49 heures par semaine.
En effet, en moyenne, dans l’Union européenne, 7 % font un travail long. Alors qu’en France, 10,2 % travaillent une heure de plus que le maximum légal de 48 h. Ceci serait du fait d’une réglementation qui n’affecte pas les cadres.
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Concernant le temps de travail, la France n’a pas trouvé une place dans le podium si l’on en croit l’OCDE. D’ailleurs, elle en est loin avec 1 490 heures travaillées en moyenne en 2021. C’est la Grèce qui arrive en tête avec un peu plus de 1 872 heures.
Ce classement voit le Danemark en dernière position avec 1 363,4 heures travaillées. Annuellement, la France compte 630 heures en moyenne en 2021 contre 805 heures par an en moyen dans l’OCDE.
Les jours travaillés
Les Français ne sont pour autant pas des fainéants ! Pour expliquer ce faible résultat, il faut voir les jours travaillés.
« Les Français qui travaillent le font autant que dans les autres pays, mais les Français sont moins souvent employés et travaillent aussi moins longtemps sur la durée de leur vie », résume le département économique de l’OCDE.
Le temps non travaillé pour jours fériés ne fait pas partie des heures prises en compte dans le calcul. Notamment, les congés, le chômage technique et les grèves. Ce qui met la France en mauvaise posture vu sa réputation.
En effet, au pays de la baguette, il y a 10 jours fériés par an et beaucoup, mais vraiment beaucoup de grèves. Pour l’exemple, 13 mouvements nationaux ont déjà eu lieu rien que pour la réforme des retraites. On peut aussi compter les éboueurs qui sont en grève durant six semaines en Bretagne.
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Cela étant, pour une semaine classique, sans grève ni jour férié, la France ne se trouve pas loin de la moyenne de l’OCDE avec 37,2 heures travaillées. La moyenne de l’OCDE étant de 37,3.
Un taux d’emploi en dessous de la moyenne
D’autres raisons expliquent ce faible chiffre selon l’OCDE. En effet, l’organisme souligne que les périodes de chômage et d’inactivité sont également prises en considération. Là encore, la France se classe mal dans le classement européen.
En effet, selon l’Insee, elle se situe en dessous de la moyenne européenne avec 65,3 % de taux d’emploi chez les 15-64 ans en 2020. L’Allemagne (76,2 %), le Danemark (74,2 %) ou le Portugal (69 %) prennent de distance l’Hexagone. Il est néanmoins devant la Belgique, la Croatie, l’Espagne, la Grèce et l’Italie qui font moins bien que lui.
Un faible taux d’emploi chez les jeunes
Chez les jeunes et les moins jeunes, le taux d’emploi est encore plus criant. En effet, en 2020, seuls 28,5 % des Français de moins de 24 ans travaillaient. Alors que 53,8 % travaillaient après 55 ans, selon ce rapport l’Insee.
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Chez la jeunesse française, le taux de chômage est de 20,2 %, et ce n’est pas uniquement à cause des études. Ce taux classe la France derrière l’Espagne, la Croatie, la Grèce, le Luxembourg, l’Italie et le Portugal.
« Le taux de scolarisation des 20-29 ans (20,4 %) est inférieur à la moyenne de l’OCDE (28,6 %) », selon le département économique.
Ceci entraîne des difficultés d’intégration au marché du travail à la fin des études.
Moins de au bureau sur un cycle de vie
Avec ces chiffres, la moyenne du taux d’emploi du pays s’écroule. En effet, 48,2 % des moins de 24 ans travaillent, contre 71,7 % chez les plus de 55 ans. Soit presque 20 % d’écart pour les plus âgés. Comparé à ces 20 dernières années, le taux d’emploi chez les plus de 55 ans a fortement monté. Cependant, c’est encore loin de la moyenne européenne.
« On travaille moins longtemps sur le cycle de vie en France qu’ailleurs dans l’OCDE : l’âge effectif de sortie du marché du travail est le second plus bas de tous les pays de l’OCDE pour les hommes et le septième plus bas pour les femmes », note l’organisme.
Il fait aussi remarquer que la durée du travail est faible par rapport à l’espérance de vie. Tous ces problèmes, la réforme des retraites est censée y remédier, bien que les multiples débats parlementaires l’aient vidé de ses mesures sociales.