L’Association Ciara nous ouvre ses portes : un havre de paix pour les chats libres dans un quartier de Marseille

Chez Il était une pub, nous donnons aussi la parole à celles et ceux qui s’activent pour un monde meilleur. Jeudi 27 juin, nous avons été à la rencontre de l’association Ciara.

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Sur les hauteurs de Marseille, une résidence construite il y a six ans abrite une vingtaine de chats. Et parfois jusqu’à quinze de plus, dans le lotissement d’en face, les soirs où ils sont tous là. Libres et plus ou moins sauvages. Ils s’appellent Olympe, Rajan, Google, Princesse, Tchoupi, Chaussette, Tache blanche, Mamie bavarde, Nounours, Valentin ou encore Papi Mistigri. Ils vivaient sur place avant que le lotissement ne sorte de terre. Désormais, ils peuvent compter sur l’association Ciara. Car dans ce nouvel environnement, fait de béton et de bitume, la joyeuse troupe a une alliée depuis fin 2018 : Maud.

La création de l’association Ciara

Habitante du quartier, Maud s’est occupée de tous et de bien d’autres depuis son arrivée. En découvrant l’état de santé difficile de plusieurs chats, elle a créé l’association Ciara, en 2021. Afin de soigner, de stériliser et de nourrir tout ce petit monde au mieux. Limitant ainsi le nombre de chatons qui voient le jour dans la résidence et aux alentours. Ce qui représente beaucoup de portées sur six ans !

“Au total, plus de 25 000 naissances ont ainsi été évitées dans le quartier.”, rappelle Maud.

L’objectif ? Garantir le bien-être de ses petites boules de poils. Avec de la nourriture, mais aussi des soins adaptés. En extérieur depuis toujours, ces petits pensionnaires ne sont pas disponibles à d’adoption. Ils ont fait un tour au refuge de l’École du chat. Sans succès. Trop sauvages et craintifs. Trop habitués au plein air.

Problème : la campagne d’hier est devenue une zone résidentielle. Ou des routes quadrillent le paysage. Aussi, ces chats évoluent maintenant dans un environnement urbain. Leur territoire se limite de plus en plus. Et pour ceux qui s’éloignent, le danger est de se faire percuter par une voiture lancée à pleine vitesse. Comme c’est déjà arrivé à plusieurs d’entre eux : Tigrou, Petit Loup… Aller chasser dans les environs devient mortel. L’association Ciara entend donc offrir un lieu de vie tranquille à ces animaux. Une zone sécurisée, où ils peuvent vaquer à leurs occupations, sans déranger personne, et sans risquer leur peau.

Un aperçu de la vie des chats sur place

Au fil de la visite, Maud, nous présente les lieux. Bien vite, on comprend tout le travail accompli via l’association Ciara. Les chats suivent leur bienfaitrice comme une ombre. Au fil de la discussion, ils sont une quinzaine, à s’installer auprès de nous, en silence. Si on était venu le soir, on aurait peut-être même eu la chance d’en voir plus. Parce qu’il y a tous ceux qui se cachent derrière les cyprès. Comme Nounours, Valentin ou Charlotte. C’est une longue histoire de confiance et de protection.

Association Ciara : Princesse et Tchoupi
À gauche, Ciara a inspiré le nom de l’association (aujourd’hui disparue) / À Droite : Princesse et Tchoupi

Les missions

Le nom de la structure vient du nom d’une chatte, dont la fondatrice a pris soin pendant de longues années avant sa disparition. Maud connaît chaque boule de poil sur le bout des doigts. Lorsque tout a commencé, elle réglait seule les frais de vétérinaire et la nourriture pour tout ce petit monde. Rapidement, elle a compris qu’elle ne pourrait pas continuer seule. Et c’est ainsi qu’est née l’association Ciara. Juriste de métier, Maud a pris contact avec Janine, la présidente dans l’association l’École du chat phocéenne. Dans un premier temps, pour socialiser et faire adopter certains chats. À présent, le partenariat entre les deux structures représente un précieux coup de pouce.

Créée en 1980, l’École du chat phocéenne accueille 400 chats dans son refuge. Ce qui correspond à sa capacité maximale. Si elle s’engage pour accompagner des animaux vers l’adoption, elle a aussi été une aide précieuse pour l’association Ciara. Par ses conseils et son soutien très concret. Ainsi, quand l’un des petits protégés a besoin de calme, après une stérilisation ou un souci de santé, il a la possibilité de venir au refuge. Janine, la présidente, a pris cette décision pour aider les chats en convalescence. Avant qu’ils ne soient ramenés à la résidence.

Avec cet appui, Maud a pu ajuster le fonctionnement de sa structure.

L’association veille la santé de ses protégés

Les missions de l’association Ciara sont extrêmement claires : il s’agit de donner à manger à tous ces chats libres. Mais aussi de s’assurer qui reçoivent les soins dont ils ont besoin. Blessures, Coryza, épilepsie, problèmes urinaires…. Certains protégés avancent en âge et ont besoin de traitements quotidiens. Les visites chez le vétérinaire et à la pharmacie supposent aussi un certain budget. Cependant, il faut bien reconnaître que le jeu en vaut la chandelle. Lors de notre entretien avec Maud, on aperçoit des chats calmes, qui cohabitent tranquillement. S’ils ne parlent pas, leur reconnaissance saute aux yeux. Chacun a ses petits bobos, mais, ils ont tous fière allure. Seulement, pour continuer à prodiguer toutes ces attentions et ces soins, la structure doit aussi régler ses factures.

Comment aider l’association Ciara ?

Avoir un chat, même à l’échelle individuelle, est un engagement sur le plan affectif, mais aussi financier. Alors forcément, avec plus d’une vingtaine de pensionnaires, l’association Ciara a beaucoup de frais. Plusieurs célébrités ont déjà fait parler de cette initiative. Comme Catherine Benguigui qui partage régulièrement les campagnes de dons lancées par Maud via Instagram. Parmi les personnalités qui relayent l’action de l’association Ciara, on retrouve aussi l’actrice Ariane Seguillon et Waldisleny Dias, la top model brésilienne connue pour son engagement en faveur du bien-être animal. Mais alors comment participer ?

Maud a mis en place un système de parrainage. Qui permet aux donateurs de s’engager auprès d’un chat. Pour savoir quels soins ils financent, et avoir des nouvelles de l’animal pris en charge. Si vous souhaitez donner en faveur de l’un des protégés, direction la page Hello Asso de l’association Ciara. Vous aurez la possibilité de faire un don selon vos préférences, avec un montant libre, de façon ponctuelle ou récurrente.

Petit budget ? Vous pouvez aussi aider, en devenant “teamer”. Le principe ? S’engager sur un don de 1 euro par mois via la plateforme Teaming. Après tout, les petits ruisseaux font les grandes rivières. À l’heure où nous écrivons ces lignes, l’association Ciara ne compte que 20 donateurs réguliers. Mais Maud a lancé un défi sur 3 semaines, pour mobiliser 1 000 personnes !

Vous n’avez pas la possibilité de donner ? Si cette belle histoire vous touche, pensez à partager les publications de la structure sur les réseaux sociaux. Active sur Instagram, la fondatrice de l’association Ciara donne très souvent des nouvelles de ses protégés. Photos, vidéos… On découvre vite que chacun a son petit caractère !

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