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Chaque année, c’est la même histoire. Les fêtes de fin d’année approchent. Et forcément, les salariés doivent se décider à poser des congés payés (CP) pour Noël. Mais, il arrive souvent que l’on ait « trop » de jours en stock. Sauf que tout le monde n’a pas forcément la possibilité ou l’envie de prendre 3 semaines de vacances en janvier. Néanmoins, une rumeur à la peau dure. En effet, on raconte que les CP disparaissent si on ne les prend pas avant le 31 décembre… Alors est-ce vrai ? Comment s’organiser quand on a du retard sur les congés à poser ? On fait le point !
Congés payés : assurez-vous d’avoir le bon calendrier en tête
En réalité, il existe bien des dates à respecter pour poser ces jours. Cela dit, la plupart du temps, vous ne devez pas tenir compte de l’année civile. La plupart des entreprises établissent la durée de validité des congés payés sur un an, en fixant les dates limites au printemps.
« 9 fois sur 10, les périodes de prise de congés sont calées sur la période légale, soit du 1er juin au 31 mai de l’année suivante. », explique César Solis, avocat en droit social, dans les colonnes de Capital.
De ce fait, si vous avez encore 20 jours de congés payés en stocks aujourd’hui, vous pouvez en poser quelques-uns pour Noël. Et garder le reste pour prendre un peu de repos, jusqu’au 31 mai 2025. Idéal pour profiter du retour des beaux jours. Rien ne presse.
Cependant, dans certains cas, on trouve des employeurs qui organisent les congés payés du 1ᵉʳ janvier au 31 décembre. Pour en avoir le cœur net, il vaut mieux consulter votre convention collective.
« Dans ce cas, vous êtes dans l’obligation de prendre l’intégralité de vos congés avant le 31 décembre. A défaut, ils sont perdus. », prévient César Solis.
En effet, une autre idée reçue circule beaucoup en entreprise, elle prétend que les CP se reconduisent d’une année sur l’autre. Mais c’est faux.
« Les congés non pris ne sont pas automatiquement reportés d’une année à l’autre. »
Comment gérer un retard ?
Si vous approchez de la date limite, et que vous avez encore beaucoup de congés payés à poser, tout n’est pas perdu. Prenez le temps d’échanger avec votre hiérarchie. Et déposez une demande de report. Généralement, les employeurs acceptent sans faire d’histoire. Attention : il s’agit d’une solution temporaire.
« Vous n’obtiendrez qu’un report de quelques jours seulement, rarement plus. »
Il existe aussi des situations qui entraînent un report automatique des congés payés.
« En cas de congé maternité, d’adoption, de paternité ou d’arrêt maladie prolongé, la loi prévoit que vos jours non pris peuvent être automatiquement reportés au-delà de la période de prise. », rappelle César Solis.
D’ailleurs, depuis peu, les salariés peuvent profiter des congés acquis, mais non pris lors de leurs arrêts maladie. Et ce avec un report allant jusqu’à 15 mois. Si les vacances comptent à vos yeux, prenez le temps de vous pencher sur la question. Et comme souvent : l’anticipation est la clé.
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