En France, les Jeux Olympiques ont déjà donné lieu à de nombreuses polémiques. Ainsi, les parisiens et les touristes ont dû composer avec des zones à l’accès limité, avec l’obligation de présenter un QR code pour circuler. La Seine a aussi causé beaucoup de soucis du fait des bactéries qu’elle abrite. Mais ces derniers jours, c’est bien la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024 qui a fait la une. Le show réunissait de nombreux artistes, comme Sofiane Pamart, Céline Dion ou encore Aya Nakamura, sous la direction de Thomas Jolly.
Comédien et metteur en scène, le quarantenaire a proposé plusieurs tableaux et animations pour éblouir le monde entier. Mais le spectacle a fait pousser des cris d’orfraie à certaines personnes. En cause ? Une séquence, interprétée comme une insulte à la religion chrétienne. Malgré des explications très claires, Thomas Jolly a reçu de très nombreux messages haineux. Tout comme d’autres vedettes ayant participé aux festivités, il a donc décidé de répliquer en portant plainte…
Thomas Jolly demande justice
Le directeur artistique de la cérémonie des JO de Paris 2024 a révélé sa plainte ce vendredi, via une dépêche AFP. Une enquête pour cyberharcèlement a commencé dans la foulée. C’est l’Office central de lutte contre le crime contre l’humanité et les crimes de haine qui va mener les investigations, pour le Pôle national de la lutte contre la haine en ligne. Thomas Jolly, par le show qu’il a proposé le 26 juillet dernier, s’est attiré les foudres de certaines personnes. Il a souhaité mettre en avant la diversité en France.
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Mais son tableau, avec Philippe Katerine, a suscité un tollé. Le chanteur apparaissait nu sur une table, entièrement repeint en bleu. Or, certains spectateurs y ont vu une parodie très déplacée, moquant le dernier repas du Christ (la Cène). Le metteur en scène a précisé qu’il s’était inspiré d’une tout autre œuvre, montrant un banquet de Bacchus. Un choix plutôt en accord avec l’univers des Jeux Olympiques. Il a même pris la peine de venir s’expliquer le 28 juillet dernier sur BFMTV. Peine perdue : les détracteurs de Thomas Jolly persistent à le harceler, le jugeant coupable de blasphème.
Pire : d’autres artistes ayant participé à la cérémonie subissent le même sort. À l’image de la DJ Barbara Butch. Menacée de mort, de torture et de viol, elle a également porté plainte il y a quelques jours. De son côté, Paloma (Hugo Bardin), vedette de Drag Race France, a aussi subi des attaques. Résultat ? La célèbre drag queen a décidé de se mettre en retrait des réseaux sociaux, car elle a déjà reçu des milliers de messages injurieux.
« Trop de violence. Trop de mépris de nos luttes. Trop d’ignorance de que les minorités traversent depuis des siècles. », a-t-elle déclaré le 1er août via Instagram.
Dans ELLE, Paloma a révélé que son apparition dans le show de Thomas Jolly a considérablement amplifié le harcèlement à son égard
« C’est la première fois que des personnes recherchent mon compte Instagram uniquement pour venir m’insulter. Je suis habituée à recevoir de la haine, mais avant la cérémonie, c’était principalement sur X. Maintenant, c’est partout. »
Mauvaise nouvelle pour tous ceux qui aiment se défouler depuis leurs claviers : la justice sévit de plus en plus contre les cyberharceleurs…