Cyril Hanouna sort du silence après les sanctions de l’Arcom : « Deux poids, deux mesures »

Après un rappel à l'ordre et une mise de demeure de l'Arcom pour On marche sur la tête (Europe 1), Cyril Hanouna a décidé de répliquer.

© Europe 1

De trublion de C8 à bête noire de l’Arcom, l’animateur a parcouru un chemin long et pénible, étalé sur plusieurs années. Au départ, le gendarme de l’audiovisuel lui reprochait surtout des séquences déplacées dans TPMP. Mais ces derniers mois, le ton du talk-show du Cyril Hanouna a glissé pour devenir de plus en plus politique.

Il y a encore quelques semaines, sur C8, il faisait défiler les élus de droite sur son plateau. Offrant une oreille attentive à Éric Ciotti, en pleine polémique. Ou prêtant son téléphone à Sarah Knafo (Reconquête !), pour l’aider à convaincre Jordan Bardella de former une alliance. Cyril Hanouna a fini par se faire cataloguer comme un présentateur de droite. Et ses récentes sorties sur la France Insoumise n’ont rien arranger. Aussi, quand l’Arcom a appris qu’il aurait droit à une émission quotidienne sur Europe 1, elle a renforcé sa surveillance sur les ondes. Avertissement, puis mise en demeure L’animateur estime qu’on s’en prend à lui de façon injuste.

Cyril Hanouna défend son programme

Rappelons que le gendarme de l’audiovisuel lui reproche un angle favorable à la droite. Et une tendance à traiter l’information de manière partiale. En favorisant les candidats de certains partis. Alors que la campagne pour les législatives anticipées battait son plein. Cyril Hanouna admet que la mise en demeure de l’Arcom ne l’a pas laissé indifférent. Il s’étonne de la réactivité de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique

« Ça va un petit peu secoué aujourd’hui. Vous avez vu, combien d’émissions ? 9, on a déjà eu une mise en demeure de l’Arcom. On va en reparler dans un instant. C’est normal, c’est le tarif. »

Selon l’animateur, le talk-show On ne marche sur la tête a été scruté, et sanctionné bien plus vite que prévu.

« Nous sommes le 28 juin et hier, 27 juin (…) nous avons été mis en demeure. On va expliquer ce que c’est une mise en demeure de l’Arcom. Alors il y a plusieurs échelons, il y a le premier échelon, c’est une mise en garde, ça veut dire ‘attention les gars on vous écoute’. Après il y a la mise en demeure, c’est ‘attention on vous écoute on n’est pas contents’. Après il y a les amendes, que je connais bien. D’habitude, c’est souvent le stade 3 direct. Là c’est ‘attention on n’est pas contents’, (…) mais étant donné que c’est ma dernière aujourd’hui, ils vont partir tranquillement en vacances. (…) Franchement deux poids, deux mesures. »

Cyril Hanouna a cependant pu compter sur ses chroniqueurs pour voler à son secours.

« Ils reprochent plusieurs choses, déjà ils ont fait une liste des invités et ils expliquent qu’on a invité plus de candidats ou de représentants de l’extrême droite que de la gauche. », a commenté Gauthier Le Bret.

Si les candidats de gauche sont rares dans On marche sur la tête, l’équipe a une bonne explication. En effet, ces derniers ne donneraient pas suite aux demandes d’interviews formulées par Europe 1.

« Alors il y a une raison aussi simple : on envoie des invitations tous les jours et les invitations restent parfois sans réponse. Léon Deffontaines est venu deux fois, on a un député PS sortant qui est venu également, évidemment dans le camp de la majorité on a eu des gros noms, Gérald Darmanin, Rachida Dati… « 

Quant à l’absence de pluralisme sur le plateau de Cyril Hanouna, il s’agirait d’un argument fallacieux. En cause ? La présence de Gilles Verdez, qui, sur Europe 1, comme sur C8, sert volontiers de caution de gauche. L’animateur, lui, regrette un traitement inégal face à d’autres médias. Notamment ceux du service public qu’il ne porte pas dans son cœur, et depuis déjà plusieurs années.

« C’est fou parce qu’il y a d’autres exemples. Nous, on n’est pas là pour dire les autres ils ont fait ci, ils ont fait ça et pourquoi les autres ne sont pas sanctionnés. Ce qu’on aimerait, c’est que personne ne soit sanctionné, surtout pour des choses comme ça, et quand on voit ce que fait France Inter, par exemple, ils ont fait une chanson contre le Rassemblement national. (…) Il y avait une contradiction dans la chanson ? Il y avait un deuxième refrain ? »

À ce stade, l’animateur ne s’en cache plus : il soupçonne un sombre complot fomenté contre lui.

« On en rigole. (…) je pense qu’il y a quelque chose derrière. »

Sources : ozap.com

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