Lorsque les célébrités ont tenté de mobiliser leurs abonnés contre l’extrême-droite, le public n’a pas forcément bien réagi. En effet, beaucoup estiment que les influenceurs ne devraient pas chercher à peser sur les votes des citoyens. Idem pour les comédiens et les chanteurs. Dont certains supposent qu’ils vivent dans la richesse, loin de la France. Sur les réseaux sociaux, les internautes considèrent que ces personnalités sont déconnectées du réel. Or, à présent, le Nouveau Front Populaire peut compter sur un soutien nettement plus crédible.
Nous voulons bien sûr parler des professionnels de santé. Médecins, aides-soignants, infirmiers… Tous ces travailleurs ont une mission cruciale. Soigner et sauver la population. Ces dernières années, ils ont néanmoins vu leurs conditions de travail se dégrader. Manque d’effectif, fermetures de services, urgences bondées. Cette évolution dans le mauvais sens a aussi de graves impacts sur les patients. Alors qu’ils réclament plus de moyens depuis des décennies, ils ont épluché les programmes. Résultat ? Ils ont été convaincus par les mesures annoncées par le Nouveau Front Populaire. Aussi, ce 22 juin 2024, 3 600 soignants ont signé et publié une tribune, en faveur de l’alliance formée par les partis de gauche. On fait le point !
Pourquoi le Nouveau Front Populaire a la faveur des soignants ?
Qu’on apprécie ou pas le corps médical, difficile d’imaginer un secteur d’activité plus plongé dans le réel. Santé mentale, violences, handicaps, naissances, troisième âge, décès… Les professionnels de santé travaillent quotidiennement au contact des citoyens. Ils sont souvent aux premières loges pour constater les ravages de la précarité et de l’exclusion. Le tout dans des hôpitaux publics qui manquent de tout. Voilà pourquoi ils ont pris la parole dans Mediapart. Leur position ? S’opposer à la droite, et voter pour le Nouveau Front Populaire.
« Nous, femmes et hommes des professions de santé, du médico-social, du soin et de la recherche, ou usagers des services de santé exprimons solennellement notre opposition aux partis d’extrême droite et à leurs desseins mortifères pour notre République et la santé publique. », commence la fameuse tribune.
Parmi les signataires, on retrouve des praticiens assez réputés. Comme le fondateur de Médecins sans frontières, Dr Rony Brauman. Mais aussi le Dr Karine Lacombe, infectiologue. Ils alertent sur les dangers du programme du Rassemblement national. De manière générale, ils rejettent :
« Toute politique xénophobe ou discriminatoire conduisant à supprimer des droits sociaux et à la santé sur des critères d’origine ou de nationalité. »
Car la préférence nationale, dans un domaine comme la santé, peut avoir des effets dramatiques sur la population.
« Les maladies infectieuses et les épidémies ne reculent pas devant un passeport ou un arbre généalogique. (…) Les politiques de préférence nationale (…) ne feront qu’accentuer les inégalités sociales avec le risque de fracturer encore davantage notre société, déjà fragile. »
Ils expliquent également en quoi le Nouveau Front Populaire a suscité leur adhésion :
« Voter pour des partis de gauche, c’est choisir de préserver l’accès universel à des soins de qualité pour tous. Et ainsi agir pour la stabilité et la paix sociale dans notre pays. Dans la période grave et historique que traverse notre pays, nous appelons toutes les personnes attachées aux valeurs humanistes du soin et de la santé publique à faire barrage aux partis d’extrême-droite. En votant pour les candidats rassemblés au sein du Nouveau Front Populaire pour les prochaines élections législatives. »
Pas sûr que ces soignants ne se fassent que des amis avec cette déclaration. Néanmoins, ce discours clair en dit long sur l’état de notre système de santé. Un sujet essentiel qui devrait passionner les Français autant que le pouvoir d’achat et l’immigration. D’un autre côté, il serait bien réducteur de penser que tous les professionnels de santé penchent à gauche. Il est donc encore possible qu’une autre tribune sorte dans les prochains jours. Pour soutenir la majorité présidentielle. Ou l’alliance de droite. Affaire à suivre…
