Front populaire : la gauche unie dévoile une déclaration commune

Malgré les luttes fratricides et des divergences d'opinions parfois très importantes, les partis de gauche ont réussi à tomber d'accord pour former un nouveau front populaire.

© Communiqué Nouveau Front populaire

Autrefois, on parlait volontiers de clivage gauche-droite. À présent, lorsqu’on évoque le paysage politique, on parle plutôt de deux extrêmes qui s’opposent à un centre, rangé derrière Emmanuel Macron. À gauche, on trouve les communistes, les insoumis, les écologistes, mais aussi les socialistes. Et ces derniers mois, ces différentes formations n’ont pas cessé de se déchirer. Contre toute attente, ils ont réussi à mettre leur divergence de côté, pour mettre en place un nouveau Front populaire. Une référence directe au mouvement fédérateur qui a marqué le XXᵉ siècle. Et qui a offert, entre autres, les congés payés aux Français.

De l’autre côté de l’échiquier politique, les choses se gâtent. L’alliance naturelle entre Reconquête et le RN ne tient plus. Puisque Marion Maréchal a laissé tomber Éric Zemmour, pour retourner auprès de sa tante. Une partie des LR, représentés par Éric Ciotti, ont appelé à s’allier au parti de Jordan Bardella. Résultat ? Le politicien niçois a été exclu par ses camarades Républicains. Dans ce contexte, la création d’un Front populaire à gauche fait naître d’énormes espoirs. Voyons voir ce que proposent ces partis unis, bien décidés à faire reculer le macronisme comme la droite dure.

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Comment expliquer que tous ces mouvements, qui cultivent d’habitude leurs différences, trouvent un terrain d’entente ? Derrière cette barrière commune, on retrouve Olivier Faure (PS), Yannick Jadot (EELV), Jean-Luc Mélenchon (LFI) mais aussi Philippe Poutou (NPA). Un ensemble hétérogène. Qui a décidé de tomber d’accord à la hâte, pour tenter de triompher lors des élections législatives. D’où la naissance d’un second Front Populaire, en référence à ce que la gauche a accompli en 1936.

« Le Nouveau Front Populaire est né. C’est un évènement politique considérable en France. Mais aussi aux yeux de toutes les populations de l’Union européenne confrontées comme les Français aux menaces de l’extrême droite et du racisme. En quelques heures une belle ferveur populaire s’est manifestée pour encourager les efforts de la négociation. Ainsi s’affirme un facteur essentiel pour le futur et pour l’élection elle-même : l’implication populaire est la clef du futur. Elle nous fait devoir. »

L’annonce a de quoi faire rêver certains militants effrayés par la percée de l’extrême-droite. Néanmoins, il ne faut pas oublier que cette alliance reste en surface. Derrière le Front populaire radieux, se cachent des problématiques qui pourraient bien éclater dans les prochains jours. Nous faisons ici référence à Raphaël Glucksmann. Le 8 juin au soir, le candidat socialiste était clair : pas d’union avec les insoumis, qu’il accuse d’antisémitisme. Le compagnon de Léa Salamé, habituellement très actif sur les réseaux, ne donne plus signe de vie depuis le 11 juin dernier. De son côté, François Hollande salue l’initiative des partis de gauche. Pas sûr que son soutien ne fasse une super publicité au Front populaire. Affaire à suivre…

« Au total, face au danger, nous écrivons une grande et belle page de l’Histoire politique de notre pays. Et nous déjouons les calculs politiciens de Macron qui comptait sur une gauche désunie et isolée pour produire une nouveau débat limité à un nouveau face à face entre son parti et le RN dans chaque circonscription. Désormais, deux visions de l’avenir de la France se font face. Celle de l’ultra-droite continuatrice d’une sombre histoire. Celle du Nouveau Front populaire au service des aspirations démocratiques, écologiques et sociales de notre peuple. », conclut le communiqué publié ce 13 juin au soir, par les partis de gauche. 

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