Chips : les références au goût « fumé » bientôt retirées de la vente ?

Vous aimez les sauces et les chips avec une saveur qui rappelle le feu de bois ? Sachez qu'il risque d'y avoir du changement pour ces produits.

© iStock / Image d'illustration

Dans l’Union européenne, les États membres adoptent souvent de nouvelles normes. Afin de protéger les consommateurs. Cette fois-ci, ce sont les produits ayant un goût fumé qui risquent de tomber sous le coup d’une réglementation communautaire. En cause ? Un ingrédient dangereux pour la santé. Ainsi, même s’il s’agit de chips et de sauces très populaires, les industriels vont devoir revoir leur copie.

Lorsque vous achetez des aliments avec un goût « fumé », ils ne sont pas réellement fumés au feu de bois. Comme certaines spécialités traditionnelles. Les fabricants ajoutent simplement des arômes artificiels. Ces ingrédients, souvent présents dans les chips, sont obtenus par la combustion du bois (pyrolyse). Problème ? Ces arômes pourraient présenter un risque de génotoxicité. Ce qui signifie qu’ils auraient un impact néfaste sur l’ADN des consommateurs.

Chips au goût « fumé » : comment expliquer leur interdiction ?

Les produits, en eux-mêmes, pourraient rester dans le commerce. À condition que leurs compositions évoluent. Le changement qui arrive fait suite à des travaux en cours, de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). Dans un rapport transmis l’automne dernier à la Commission Européenne concernant les risques de l’arôme « fumé », ils ont identifié 8 ingrédients dangereux. Tous ont des intitulés barbares comme « Zesti Smoke Code 10 » ou « proFagus Smoke R714 ». Selon le type de bois utilisé pour la condensation (chêne, hêtre…). Autorisés jusqu’à présent, leur statut va changer.

Rassurez-vous : l’interdiction ne va pas frapper vos chips préférées du jour au lendemain. Rappelons que les ingrédients concernés se trouvent aussi dans des pizzas, des sauces ou encore des soupes. Dans ce cas, les industriels ont deux ans devant eux pour se mettre en conformité. Pour les aliments traditionnellement fumés, pour lesquels les industriels utilisent de plus en plus d’arômes, le délai est de 5 ans.

En revanche, cela ne touchera pas les produits fumés de façon traditionnelle, à l’ancienne. Comme les fromages (notamment la Scarmoza). Ou le poisson (hareng, saumon, truite) et les charcuteries. Tant qu’il s’agit d’arôme naturel. Ou d’un vrai processus de fumage au feu de bois, rien ne change.

L’interdiction menace surtout les produits ultra transformés et les chips. Les acteurs du secteur agroalimentaires parlent déjà d’un gros manque à gagner. Heureusement, la Commission Européenne se veut rassurante.

« Des alternatives à ces arômes vont être cherchées par les industriels pour mettre sur le marché des produits avec des goûts proches, assure-t-on au sein de l’institution européenne. D’où le délai de deux ans. Pour le consommateur, cette interdiction pourrait donc être transparente si les industriels de l’agroalimentaire changent simplement le procédé de fabrication du goût fumé. »

Sources : bfmtv.com

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