Éric Ciotti, barricadé dans le siège des Républicains : « Je suis et reste le président »

Jusqu'ici, Éric Ciotti était à la tête du parti Les Républicains (LR). Mais sa tentative de faire alliance avec le RN n'a pas fait l'unanimité. Il a pourtant tenté un dernier coup d'éclat.

© Getty Images

Rien ne va plus chez les Républicains. Affaibli, par l’émergence de La République en Marche (devenu Renaissance par la suite), le parti n’a plus rien à voir avec celui de la grande époque. Aussi, depuis qu’Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale, les esprits s’échauffent. Encore président de la formation politique il y a quelques heures, Éric Ciotti est tombé en disgrâce parmi les siens.

Et pour cause : pour contrer le gouvernement et le Front populaire de la gauche, l’ancien député des Alpes-Maritimes a fait un pari osé. Il a décidé de s’allier au Rassemblement national. Cette décision a scandalisé beaucoup de monde chez les Républicains.

« Éric Ciotti ne parle qu’en son nom personnel. Il doit démissionner immédiatement de la présidence des Républicains, son éloge de l’extrême droite est inacceptable et contraire à toutes les valeurs que nous défendons. », a tweeté Jean-François Copé, le 11 juin dernier.

Résultat ? Les autres cadres du parti ont indiqué leur volonté de destituer et même d’exclure Éric Ciotti.

« Il doit démissionner. Nous sommes les héritiers de de Gaulle, Giscard, Chirac et Sarkozy. », a réagi le député LR Philippe Juvin.

Mais le chef, déchu, n’a pas du tout accepté cette décision

Éric Ciotti, retranché dans les locaux du parti

Tragique ou comique, héros solitaire ou ridicule forcené… Tout est une question de vue. Désavoué par ses camarades, le politicien originaire de Nice a tout tenté pour garder sa place. Quitte à utiliser des méthodes surprenantes. Ce 12 juin, dans l’après-midi, Éric Ciotti s’est enfermé dans la salle de réunion du siège des Républicains. Un geste largement couvert par les médias. Mais qui n’a pas arrêté les autres pontes du parti. À l’image d’Aurélien Pradié, qui se disait prêt à tout pour évacuer le squatteur.

« On appellera Jordan Bardella pour le sortir de son bureau. », a déclaré le député sortant du Lot, non sans ironie, devant une foule de journalistes.

Même Valérie Pécresse a débarqué à la rescousse.

« Pas de place pour les traîtres ou les putschs à la petite semaine. », a fait savoir la Présidente de la Région Île-de-France.

Avec ou sans l’accord d’Éric Ciotti, tout ce petit monde s’est réuni, afin d’acter son exclusion du parti. Mais sur X, ce dernier conteste leur décision. Il persiste et signe, refusant de renoncer à la Présidence des Républicains.

« La réunion organisée cet après-midi a été mise en œuvre en violation flagrante de nos statuts. Aucune des décisions prises à cette réunion n’emporte de conséquence légale. Elle peut avoir des conséquences pénales. Je suis et reste le président de notre formation politique, élu par les adhérents ! », a-t-il répliqué sur X, en postant un long communiqué.

Pendant ce temps, sur la Toile, les internautes suivent ces péripéties, ahuris. Pour les plus taquins, la journée a été bonne.

« J’imagine « Les Guignols de l’info » prime en ce moment, qu’est ce qu’on aurait bien mangé bordel. », commente un twittos. 

Affaire à suivre…

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