Produit phare du régime méditerranéen, l’huile d’olive est reconnue pour ses nombreux bienfaits sur la santé. Pourtant, une récente enquête pourrait ébranler cette réputation. Selon l’association 60 Millions de consommateurs, plusieurs huiles d’olive commercialisées en France contiendraient des substances indésirables.
Huile d’olive : des contaminants retrouvés dans de nombreux flacons
Dans son étude publiée en avril 2025, le magazine a passé au crible 22 références d’huile d’olive vierge extra, qu’elles soient bio ou conventionnelles. Résultat : toutes présentent des traces de substances issues de la transformation industrielle ou du transport.
Pour rappel, une huile d’olive vierge extra doit être obtenue uniquement par pression mécanique ou centrifugation du fruit, sans traitement chimique. Pourtant, comme le souligne Patricia Chairopoulos pour 60 Millions de consommateurs :
« Un corps gras absorbe énormément ces contaminants »
Et ce, tout au long du processus de production.
Des plastifiants et hydrocarbures dans notre alimentation
L’analyse révèle la présence de plastifiants et d’hydrocarbures, pourtant interdits dans le secteur alimentaire. Ces substances proviendraient d’équipements comme les cuves de stockage, les bâches ou les systèmes de transfert utilisés lors de la fabrication de l’huile d’olive.
Plus précisément, ce sont des phtalates – des dérivés du pétrole – qui ont été détectés. Habituellement utilisés dans des produits industriels comme les lubrifiants pour moteurs, ces composés sont particulièrement préoccupants. Leur ingestion répétée pourrait entraîner leur accumulation dans le foie ou le système lymphatique, augmentant ainsi le risque de développer certains cancers, précise l’étude.
Quel est le niveau de contamination relevé ?
Les analyses ont révélé des concentrations allant jusqu’à 4,8 mg/kg de phtalates dans certains échantillons d’huile d’olive testés. Si ce chiffre peut paraître alarmant, il reste en deçà des niveaux constatés il y a quelques années, selon Franck Dejean, expert à l’Iterg (Institut des Corps Gras) :
« Cela reste toutefois des teneurs encore acceptables, sachant qu’il y a quelques années, elles pouvaient atteindre 20 à 30mg/kg. »
Malgré tout, la vigilance est de mise. L’usage massif d’emballages plastiques et de contenants industriels continue d’exposer les consommateurs à des risques évitables.
Comment choisir une huile d’olive de qualité ?
Pour limiter l’exposition aux contaminants, privilégiez :
- Des huiles certifiées par des labels rigoureux (Bio Européen, AOP, etc.)
- Des flacons en verre foncé plutôt qu’en plastique
- Une origine clairement indiquée et transparente (France, Espagne, Italie, Grèce)
- Une pression à froid, spécifiée sur l’étiquette
Choisir son huile d’olive avec soin reste essentiel pour bénéficier de ses vertus sans courir de risques inutiles pour sa santé.
À retenir
| 📌 Points clés | 📋 Détails |
|---|---|
| 🧴 Produits analysés | 22 huiles d’olive vierge extra, bio ou conventionnelles |
| ⚠️ Résultats de l’enquête | Présence de plastifiants et d’hydrocarbures dans toutes les références testées |
| 🛢️ Nature des contaminants | Phtalates (dérivés de pétrole) issus de cuves, bâches ou équipements de stockage |
| ⚕️ Risques pour la santé | Accumulation possible dans le foie et le système lymphatique, risque de cancers |
| 📈 Niveau de contamination | Jusqu’à 4,8 mg/kg, bien inférieur aux 20-30 mg/kg constatés il y a quelques années. |
| 🛒 Conseils d’achat | Privilégier l’huile d’olive certifiée, en bouteille en verre foncé, avec origine et pression à froid indiquées |
| 🔎 Source de l’enquête | Analyse publiée par 60 Millions de consommateurs en avril 2025 |
✍️ Écrit par Emmanuelle Raimbault, rédactrice spécialisée actualités sociales & pouvoir d’achat – 25 avril 2025