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La nouvelle a fait l’effet d’une bombe dans le secteur de la tĂ©lĂ©phonie. Le patron de SFR a annoncĂ© son intention de vendre l’entreprise, qui croule sous les dettes, avant la fin de l’annĂ©e 2025. La SociĂ©tĂ© Française du RadiotĂ©lĂ©phone, plus connue sous le nom de SFR, serait estimĂ©e Ă environ 20 milliards d’euros. Une situation qui agite les quatre grands opĂ©rateurs français, dont certains y voient une aubaine.
Un rachat de SFR qui pourrait bouleverser le marché
Parmi les acteurs majeurs, la tentation de reprendre SFR est bien rĂ©elle. Jacques Aschenbroich, prĂ©sident du conseil d’administration d’Orange, ne s’en cache pas. Pour lui, rĂ©duire le nombre d’opĂ©rateurs serait bĂ©nĂ©fique. D’ailleurs, il a indiquĂ© au micro de BFM Business, repris par le site Numerama :
« Clairement, c’est est une opportunitĂ© pour permettre une rĂ©duction de 4 Ă 3 opĂ©rateurs. Il y a une espèce de dogme, c’est 4 opĂ©rateurs. Il y a 3 opĂ©rateurs aux États-Unis, il y a 3 opĂ©rateurs en Chine, il y a 4 opĂ©rateurs en France et probablement 120 en Europe. Il faut qu’il y ait une concentration ».
Cependant, si Bouygues Telecom ou Free peuvent envisager un rachat partiel ou total, ce n’est pas le cas d’Orange. En tant que leader du marché, un tel rachat l’exposerait à des accusations de monopole. Orange serait donc, paradoxalement, exclu des négociations.
Mais au-delà des enjeux économiques, une autre question cruciale se pose : qu’adviendra-t-il des millions d’abonnés SFR ?
Le gouvernement se veut rassurant sur l’avenir des clients
Le rachat de SFR concerne près de 20 millions de clients en France, entre forfaits mobiles et abonnements internet. De ce fait, une opĂ©ration aussi massive ne pouvait rester sans rĂ©action politique. C’est pourquoi, le lundi 7 juillet, Marc Ferracci, ministre de l’Industrie, a pris la parole sur BFM Business :
« Il y a de multiples options qui sont liĂ©es aux Ă©volutions capitalistiques de SFR, et l’État ici les regarde avec le souci de protĂ©ger le consommateur (…) et le souci de trouver un Ă©quilibre entre la protection du consommateur et les capacitĂ©s d’investissement des opĂ©rateurs ».
Pour l’heure, on ne sait pas dans quelle mesure cela se mettra en place pour les consommateurs. Cela dit, cette déclaration vise à rassurer les clients de SFR, déjà fragilisés par une importante fuite de données survenue en novembre 2024. À l’époque, cette cyberattaque avait exposé leurs données personnelles à de multiples escroqueries, telles que le phishing ou la technique du Wangiri.
Alors que les négociations se poursuivent, l’avenir de SFR reste incertain. Mais pour l’État, une chose est claire : les consommateurs doivent rester protégés.