Rachat de SFR : vers quel opérateur vos abonnements vont-ils basculer ?

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Le rachat SFR entre dans sa phase dĂ©cisive. En lourd dĂ©ficit et pressĂ© par une dette colossale, Patrick Drahi veut cĂ©der l’opĂ©rateur avant la fin 2025 pour environ 20 milliards d’euros. Mais l’équation s’annonce complexe : Free, Bouygues Telecom et, plus rĂ©cemment, Orange se disputent clients, antennes et activitĂ©s B2B. DĂ©coupage d’abonnĂ©s, partage de rĂ©seau, veto de l’AutoritĂ© de la concurrence : le dossier ressemble Ă  un puzzle gĂ©ant dont chaque pièce vaut plusieurs milliards. DĂ©cryptage…

Rachat de SFR : 20 millions d’abonnés mobiles à répartir

Atout numéro 1 de SFR : son parc mobile. Free comme Bouygues lorgnent ces 20 millions de cartes SIM. Mais aucun ne veut reprendre seul les 15 000 antennes et l’entretien de l’infrastructure. Bouygues, déjà en mutualisation avec SFR depuis 2014, apparaît le mieux placé pour absorber le réseau.

Problème : l’opération ajouterait environ 300 millions d’euros par an à ses coûts d’exploitation. L’opérateur exigera donc une part de marché mobile supérieure à celle que décrocherait Free.

Internet fixe : six millions de box Ă  se partager

Côté ADSL et câble, SFR compte encore six millions d’abonnés. Free détient déjà 25 % du marché, Orange 32 %. Pour éviter un déséquilibre, la concurrence pourrait pousser Bouygues à récupérer la majorité des accès cuivre.

Un second jackpot pour le groupe de Martin Bouygues, qui renforcerait ainsi son offre triple play dans les zones non fibrées.

La fibre, casse-tête réglementaire en vue

Les abonnements FTTH de SFR se chiffrent aussi en millions. Un découpage géographique est envisagé : Free capturerait certains départements, Bouygues d’autres. Les clients n’auraient pas leur mot à dire.

Après le rachat de SFR, leur contrat basculerait automatiquement vers le repreneur assigné à leur zone. Reste à savoir comment l’Autorité de la concurrence validera cette carte de France revisitée.

Rachat de SFR Business, le joyau Ă  3 milliards

Dernier dossier sensible : la branche professionnelle de SFR. Avec plus de 400 millions d’euros de marge annuelle, SFR Business vaut près de 3 milliards. Free Pro et Bouygues Telecom Entreprises se battent pour ce portefeuille corporate particulièrement rentable.

Orange se positionne Ă  son tour

L’opérateur historique n’entend pas rester spectateur du rachat de SFR. Selon des sources proches du dossier, Orange souhaite récupérer une partie des abonnés mobiles pour garder son leadership. Cette entrée tardive complique encore la négociation et pourrait forcer un nouveau schéma de répartition.

Calendrier et obstacles Ă  venir

Voici comment le rachat de SFR devrait se dérouler dans les mois à venir :

  • ÉtĂ© 2025 : un audit prĂ©alable sur les actifs rĂ©seau et contrats clients.
  • Automne 2025 : avis prĂ©liminaire de l’AutoritĂ© de la concurrence.
  • Fin 2025 : signature potentielle si les parties trouvent un consensus.

Patrick Drahi joue la montre : chaque trimestre alourdit la dette d’Altice, maison mère de SFR. Mais aucune cession ne sera validée sans feu vert réglementaire et accord sur le partage des antennes, des box et des offres pro. Le feuilleton du rachat SFR promet encore rebondissements et bras de fer jusqu’à la dernière minute. Abonnés et investisseurs feraient bien de rester connectés.

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