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Le prêt-à-porter français traverse une zone de turbulences. Après une baisse durable des ventes, deux enseignes connues, Comptoir des Cotonniers et Princesse tam.tam, demandent leur mise en redressement judiciaire. L’annonce confirme la fragilité d’un marché déjà ébranlé par l’essor de l’ultra fast fashion, la montée de la seconde main et des coûts qui explosent. Voici les clés pour comprendre cette nouvelle secousse dans l’habillement hexagonal.
Des chiffres en baisse, des fermetures à répétition : le secteur doit se réinventer pour rester dans la course. Mais les défis s’enchaînent plus vite que les plans de sauvetage. Les deux marque-phare du groupe Fast Retailing France en font aujourd’hui les frais.
Un coup dur pour deux marques de prêt-à-porter très célèbres
Spécialisée dans la lingerie, Princesse tam.tam compte encore près de soixante boutiques. Comptoir des Cotonniers, réputée pour ses basiques féminins, en exploite un peu plus de soixante-cinq. Vendredi, toutes deux ont saisi le tribunal parisien afin de préserver ce qui peut l’être. L’objectif : gagner un délai pour restructurer leur dette et sauver un maximum d’emplois.
Un contexte financier qui se dégrade
Les ventes piétinent alors que les charges grimpent : loyers, matières premières, énergie. Le groupe rappelle que le marché n’a pas vraiment su relancer ses perspectives depuis la pandémie. Les plans établis en 2023 prévoyaient déjà la fermeture de plus de la moitié du réseau et la suppression de 300 postes.
Prêt-à-porter : quand le milieu de gamme vacille
La crise n’épargne aucune enseigne de prêt-à-porter des centres-villes : Camaïeu, San Marina ou encore Kookaï ont sombré, victimes du même cocktail. Les consommatrices se tournent vers des géants de l’ultra fast fashion ou vers la revente de vêtements d’occasion. Pendant ce temps, les coûts logistiques et salariaux ne cessent de gonfler pour les acteurs historiques du textile.
L’ultra fast fashion et la seconde main changent la donne
Les plateformes qui renouvellent leurs collections prêt-à-porter en quelques jours captent l’attention des jeunes adultes. Les applications de seconde main attirent, elles, les amateurs de bonnes affaires. Entre ces deux pôles, les marques historiques peinent à suivre le rythme.
Un avenir encore incertain
Fast Retailing France veut sauver l’essentiel : les emplois clés et les magasins les plus rentables. Les salariés espèrent un plan viable, mais la priorité reste la trésorerie. À court terme, l’enseigne devra convaincre fournisseurs, bailleurs et tribunaux de la solidité de sa stratégie.
À lireAttention : des épices Auchan rappelées dans toute la France pour présence de métaux lourdsEn France, le secteur du prêt-à-porter joue désormais une partie serrée face aux géants du web. Pour survivre, il lui faudra accélérer la digitalisation, repenser l’offre et séduire une clientèle lassée des silhouettes standardisées. La route s’annonce longue, mais l’histoire du textile l’a déjà montré : la mode sait rebondir.