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Le concept des trains Ouigo repose sur une promesse simple : voyager à grande vitesse sans se ruiner. Mais pour atteindre cet objectif, la filiale low cost de la SNCF a dû faire quelques concessions. En supprimant certaines prestations habituellement incluses dans les TGV classiques, Ouigo a réussi à proposer des billets à prix cassés. Pourtant, une nouveauté pourrait bien changer la donne, avec le retour surprise d’un service très attendu.
Un retour surprise à bord des trains Ouigo
À l’origine, les billets Ouigo ne sont disponibles qu’en ligne, aucun guichet physique n’existe pour réserver sa place. De plus, il n’y a aucune première classe à bord. Tous les passagers voyagent dans un même espace, optimisé pour accueillir plus de voyageurs. Pour voyager à moindre coût, les bagages sont strictement limités. Une valise cabine est incluse, mais toute option supplémentaire (bagage, place spécifique, wifi, prise USB) est facturée.
Et parmi les services absents jusqu’ici, le service de restauration faisait figure de grande concession. Néanmoins, d’après des informations révélées par BFMTV, la SNCF a décidé de revoir sa formule. Un service de restauration pourrait bientôt faire son retour dans les trains Ouigo.
Des tests en cours sur certaines lignes
Pour rendre cette nouveauté compatible avec l’esprit low cost, la SNCF envisage des distributeurs automatiques, ou un chariot mobile inspiré des compagnies aériennes. Des tests sont déjà en cours, notamment sur les lignes Brest–Paris et Quimper–Paris.
Jérôme Laffon, directeur général de Ouigo, l’a confirmé :
« Nous ne concevons pas le low cost comme une offre dégradée. Nous écoutons en permanence nos voyageurs et tentons de formuler des propositions pour offrir un voyage, low cost certes, mais de qualité ».
Un défi économique pour la compagnie
Mais ce retour ne se fera pas sans difficultés. Le service de restauration représente un coût réel pour l’opérateur : il implique la gestion de personnels supplémentaires, la logistique des fournisseurs, et une gestion rigoureuse des produits alimentaires (fraîcheur, dates de péremption, pertes éventuelles…).
Autrement dit, même si la demande des voyageurs est bien présente, le modèle économique de Ouigo doit encore s’ajuster pour intégrer durablement cette option dans son offre. La SNCF pourrait faire le choix de facturer le service, ou de proposer une sélection restreinte de produits pour limiter les coûts.
Ce retour progressif du service de restauration est donc à la fois un geste stratégique pour répondre aux critiques, mais aussi un test grandeur nature. Il pourrait être généralisé si les retours sont positifs et si les équilibres économiques sont respectés.