Depuis le 14 avril 2024, les motos sont officiellement soumises au contrôle technique. Au même titre que les voitures. Cette nouvelle réglementation impose une première visite au bout de quatre ans de circulation. Puis, un contrôle tous les deux ans. Une décision qui, bien qu’orientée sécurité routière, a déclenché une forte contestation chez les motards.
Nombre d’entre eux y ont vu un moyen détourné pour l’État de renflouer ses caisses. En plus d’une atteinte à leur liberté. Malgré les protestations, le décret est entré en vigueur, incluant aussi les scooters dans le dispositif. Mais cette généralisation a révélé un autre problème majeur. Cette fois du côté des professionnels : les centres de contrôle eux-mêmes ne sont pas tous prêts.
Contrôle technique moto : un casse-tête financier pour les centres
Pour pouvoir accueillir des motos, les centres doivent investir dans du matériel spécifique. Selon Actu.fr, les coûts sont loin d’être anodins :
- Sonomètre : entre 5 000 et 6 000 euros
- Accéléromètre : entre 3 000 et 4 000 euros
Un total supérieur à 10 000 euros que de nombreux centres, notamment en zones rurales, ne peuvent tout simplement pas absorber. Résultat : les motards sont parfois contraints de faire des kilomètres pour trouver un centre équipé, ou découvrent que le centre local a cessé d’effectuer les contrôles moto.
La FFMC (Fédération des Motards en Colère) alerte à ce sujet :
“On reçoit plein de messages de motards qui nous disent que le centre à côté de chez eux ne fait plus les motos”
Un constat alarmant, d’autant plus que les centres doivent aussi former ou recruter du personnel qualifié pour les deux-roues, ce qui alourdit encore la facture.
En résumé, si la mesure vise à renforcer la sécurité, son application concrète se heurte à une réalité économique difficile pour de nombreux professionnels du secteur.