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Les récentes frappes israéliennes contre des installations nucléaires et militaires iraniennes ont instantanément secoué les marchés pétroliers. En moins de 24 heures, le prix du carburant a flambé, enregistrant un bond de plus de 10 % du cours du baril. Face à cette volatilité soudaine, les conducteurs s’interrogent : verrons-nous bientôt une hausse à la pompe ? Les prochains jours seront décisifs pour mesurer l’impact réel sur nos portefeuilles.
Un pic ponctuel des prix du carburant…
Dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 juin, l’offre pétrolière a été secouée, même si les infrastructures de production n’ont pas été directement visées. Résultat : le baril s’est rapidement rapproché des 80 dollars, contre 70 dollars quelques heures plus tôt. Cette réaction en chaîne s’explique par l’incertitude entourant la stabilité de l’approvisionnement.
… mais des perspectives rassurantes
Pour Bernard Keppenne, chef économiste de la CBC, interrogé par 20 Minutes, il est encore prématuré de prédire une hausse durable du prix du carburant.
« Il faut attendre de voir ce qui va se passer dans les prochains jours, car on sait qu’il faut une dizaine de jours en moyenne pour mesurer les effets à la pompe », précise-t-il.
Si le conflit se cantonne à des frappes ciblées sur le nucléaire et le secteur militaire,
« le prix pourrait très vite revenir aux alentours de 70 dollars le baril. Et l’impact à la pompe serait alors quasiment nul », ajoute l’économiste.
Le spectre d’une escalade des prix du carburant
Le scénario pourrait toutefois se compliquer si Téhéran décide de riposter en perturbant le trafic maritime dans le détroit d’Ormuz ou en touchant d’autres champs pétroliers. Dans ce cas :
« Le scénario serait totalement différent », prédit Bernard Keppenne.
Un coût atténué par le taux de change
En Europe, le renchérissement du baril est partiellement absorbé par la stabilité de l’euro face au dollar.
« L’euro est plus ferme par rapport au dollar, qui ne s’est pas renforcé depuis l’attaque », indique l’expert.
Cette configuration limite l’impact direct sur le prix du carburant, que vous payez à la station.
À quoi s’attendre à la pompe ?
Dans les dix prochains jours, surveillez l’évolution du conflit et les cours du pétrole. Tant que la crise reste circonscrite, le prix du carburant devrait rester stable. En revanche, toute extension du conflit au secteur pétrolier international pourrait se traduire par une hausse sensible à la station.