Souvent présenté comme un symbole de liberté, le permis de conduire reste pourtant un objectif coûteux. L’inscription à l’auto-école, les frais d’examen du Code de la route. Ou encore les heures de conduite obligatoires représentent un budget conséquent. Toutefois, il existe bien la possibilité de le financer via son compte CPF. Mais cette solution reste inaccessible à la majorité des jeunes qui n’ont pas encore intégré le monde du travail. Une situation qui les rend plus vulnérables aux arnaques en ligne. Sur Snapchat ou Telegram, les annonces frauduleuses pour des faux permis se multiplient. Une tentation risquée, aux conséquences graves.
Snapchat, faux permis et contrôle de police : une sanction exemplaire
Le site belge SudInfo.be a récemment relayé une affaire révélatrice. Ainsi, une jeune femme de 22 ans a réussi à se procurer un faux permis de conduire grâce à un contact obtenu via Snapchat. Très rapidement, elle a été dirigée vers un point de rendez-vous à la gare de Mons, en Belgique. Moyennant la somme de 500 euros, elle a obtenu un faux certificat de réussite à l’examen théorique.
Mais ce document frauduleux n’a pas résisté à un contrôle de police alors qu’elle se trouvait au volant. Le policier, alerté par la qualité d’impression douteuse et les détails flous du permis, a vite repéré l’arnaque. Résultat : la jeune femme a été interpellée. Aussi, lors de son passage devant le tribunal, le ministère public belge a requis une sanction sévère : 10 ans d’interdiction de passage du permis de conduire pour usage de faux.
Le parquet, de son côté, a proposé une peine de travail assortie d’un appel à la lucidité. Une décision lourde de conséquences pour cette jeune conductrice, qui se retrouve à devoir attendre potentiellement une décennie pour repasser un examen souvent jugé accessible. Une leçon amère, et un rappel que les faux documents achetés sur les réseaux sociaux peuvent ruiner des projets entiers.