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Même quand on sait conduire prudemment et qu’on a des réflexes impeccables… On ne peut pas prévoir ce que feront les autres automobilistes. Il faut donc surveiller la route et les autres véhicules. Or, afin de protéger les séniors au volant, un nouveau macaron a fait son apparition. L’objectif ? Avertir les autres conducteurs, afin qu’ils restent courtois lorsqu’une personne âgée circule en voiture. Cette idée reprend un principe bien connu : la vignette A, destinée aux jeunes permis. On fait le point !
Considérer les séniors qui prennent la route
A priori, en France, tant qu’une personne a les aptitudes suffisantes, elle peut toujours prendre le volant. Il n’y a pas d’âge limite pour conduire. Résultat, avec le vieillissement de la population, on compte de nombreux automobilistes ayant 70 ans ou plus. Néanmoins, sur les routes, les autres conducteurs ne savent pas toujours qu’ils ont affaire à un sénior. Le nouveau macaron doit donc jouer un rôle préventif, en incitant chacun à faire preuve de respect.
L’origine de ce concept
C’est un breton, Benjamin Job, qui a lancé ce petit sticker, appelé « macaron AG ». Il a eu cette idée pour aider sa propre grand-mère, alors âgée de 89 ans. Il l’assume : il s’agit bien de décliner le principe de la vignette A, pour renforcer la sécurité des séniors. Pour l’heure, il ne s’agit pas d’un dispositif obligatoire. Mais en Bretagne, plusieurs magasins auto le proposent déjà à des prix compris entre 5 et 10 euros. Cette initiative rappelle également les autocollants « bébé à bord » que les parents prudents ont déjà adoptés depuis longtemps.
La conduite des séniors fait débat
Dans l’Union européenne, les États membres ont des législations différentes. Ainsi, en Italie comme au Portugal, les automobilistes doivent se plier à des examens médicaux dès l’âge de 50 ans. En Hollande et au Danemark, des tests sont imposés aux conducteurs séniors, ayant 70 ans ou plus.
Un véritable danger ?
En réalité, en France, les personnes âgées ne comptent que pour 16 % des automobilistes. Et d’ailleurs, l’implication des séniors ne concerne que 9 % des accidents de la route. Malgré tout, en cas de collision, ces conducteurs risquent des blessures plus sévères. En France, les politiques débattent encore d’un âge limite, au-delà duquel il faudrait passer des contrôles médicaux.
Mais en 2023, une proposition de loi devait acter cette obligation pour les conducteurs séniors. Cela dit, Clément Beaune, alors ministre des Transports, avait préféré rejeter cette proposition. Si cette question divise toujours les responsables politiques, il y a déjà des mesures en vigueur. Ainsi, les Français qui s’inquiètent de la conduite d’un proche (problèmes de vue, de réflexes, addictions) sur les routes, peuvent faire un signalement à la préfecture. L’administration peut alors déclencher des visites médicales, en fonction du dossier.