Afficher les titres Masquer les titres
Le diagnostic de performance énergétique, ou DPE pour les initiés, est une composante essentielle à laquelle les propriétaires doivent désormais se confronter. Ce classement, allant de A à G, détermine plusieurs conditions liées à un logement. Notamment, l’accès à certaines aides et la possibilité de le louer.
Selon le site du Ministère de l’Économie, à partir de janvier 2026, il sera indispensable de réaliser un DPE pour bénéficier de l’aide à la rénovation MaPrimeRénov’. Les logements classés F ou G ne pourront plus y prétendre, sauf s’ils font l’objet de travaux de grande ampleur. Mais cette règle évolue : le classement DPE tel qu’on le connaît va changer.
DPE : une mise à jour urgente pour 850 000 logements dès janvier 2026
Actuellement, un mauvais classement au DPE ne dépend pas uniquement de l’isolation. Il prend aussi en compte les équipements de chauffage. Ce qui pose problème, c’est le coefficient de pénalité appliqué à l’électricité, jugé injuste comparé à celui du gaz ou du fioul.
Une inégalité flagrante entre électricité et gaz
Dans un communiqué publié ce mercredi 9 juillet, le Premier ministre reconnaît cette faille :
« Le calcul actuel du DPE présente une limite importante, en désavantageant l’électricité – pourtant une énergie bas carbone en France – au profit du gaz ou du fioul. »
Autrement dit, les propriétaires ayant opté pour un chauffage électrique se voient désavantagés. Ce qui empêchait la mise en location de leur bien en cas de classement F ou G. Mais dès janvier 2026, une révision du calcul permettra à une partie de ces logements d’être revalorisés.
À lireBudget serré à la retraite ? Voici des idées simples pour gagner plus chaque moisSelon les estimations de Matignon, environ 850 000 logements devraient sortir de la catégorie des passoires thermiques. Ce sont autant de biens qui pourront être remis sur le marché locatif, à un moment où la pénurie de logements disponibles devient critique en France.
Cette actualisation du DPE sera possible gratuitement, via la plateforme de l’Ademe (Agence de la transition écologique). D’un point de vue environnemental, cette évolution était logique : l’électricité, énergie bas-carbone, est de plus en plus considérée comme une option à privilégier face au changement climatique.
Comme le rappelait Danielle Dubrac, ancienne présidente de l’Union des syndicats de l’immobilier (Unis) :
« Il est choquant et à rebours de l’histoire que le DPE affecte l’électricité d’un coefficient qui la pénalise par rapport au gaz, alors même qu’elle constitue sans conteste la solution d’avenir dans la lutte contre le dérèglement climatique. »