Ne pas disposer d’un compte épargne avec un taux de rendement réel, c’est risquer une perte de valeur à long terme. En effet, les intérêts permettent à votre argent de résister à l’inflation naturelle. Heureusement, certaines solutions restent accessibles à tous, comme le Livret A.
Considéré comme une valeur refuge pour de nombreux foyers, le Livret A séduit par sa simplicité. Son ouverture est possible dans toutes les banques, avec un simple dépôt initial de 10 euros. Chaque personne ne peut en détenir qu’un seul, et le plafond de dépôt est fixé à 22 950 € selon le site economie.gouv.fr. Les fonds sont disponibles à tout moment et le taux d’intérêt actuel est de 2,40 % net d’impôts. Mais attention, ce taux pourrait bientôt changer.
Le taux du Livret A baisse dès août : ce que ça change pour vous
Le taux du Livret A est directement indexé sur l’inflation. Or, l’inflation poursuit sa baisse constante depuis un an. En ce mois de mai 2025, elle atteint seulement 1,1 % selon l’Insee. Cette situation incite la Banque de France à réviser à la baisse la rémunération du Livret A.
À lireBudget serré à la retraite ? Voici des idées simples pour gagner plus chaque moisDès le 1er août, son taux pourrait tomber à 1,7 %. Et le LEP (Livret d’épargne populaire), qui se trouve indexé sur le Livret A avec un différentiel minimal de 0,5 point, tomberait à 2,2 %. Cette baisse pourrait avoir un impact important sur les petits épargnants. Bien que lors de la dernière revalorisation, la Banque de France avait décidé de déroger à cette règle, pour avantager les épargnants.
Face à cette évolution, certains experts appellent à diversifier son épargne. Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’épargne, explique :
« Il faut maintenir son livret. En revanche, à partir du moment où on a deux ou trois mois de revenus en épargne de précaution. Le reste, il faut aller sur des produits rémunérateurs. Il y a l’assurance-vie, le plan épargne ».
Mais attention : ces solutions alternatives présentent des contraintes. L’épargne est parfois bloquée pendant une certaine durée, et les intérêts peuvent être soumis à l’imposition. Avant d’arbitrer, mieux vaut bien évaluer ses besoins de liquidité et sa tolérance au risque.