Aidant familial : voici vos droits si vous accompagnez un proche en perte d’autonomie

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En France, plus de 11 millions de personnes soutiennent chaque jour un proche dépendant. Pourtant, un aidant familial ignore souvent qu’il peut alléger sa fiscalité et obtenir des financements pour souffler un peu. Accueil d’un parent âgé, crédit d’impôt pour travaux adaptés, déductions sur pension alimentaire : la palette d’aides est large, mais encore trop méconnue. Ce guide rassemble les dispositifs clés pour transformer votre engagement quotidien en avantages concrets.

Qui peut devenir aidant familial ?

Conjoint, enfant, frère, sœur, voisin : aucune formation n’est exigée. Seule compte la présence régulière auprès d’une personne en perte d’autonomie ou handicapée. Selon le contexte, l’aidant familial peut rester salarié, bénéficier d’un congé proche aidant ou être rémunéré directement par personne dépendante.

Des avantages fiscaux qui demeurent méconnus

Pour un aidant familial, il existe différents coups de pouce.

Déduction pour l’accueil d’une personne âgée

Installer chez soi un senior de plus de 75 ans, sans lien de parenté et disposant de revenus inférieurs au plafond de l’Aspa (12 144,27 € pour une personne seule), ouvre droit à la déduction des frais d’accueil de votre impôt sur le revenu. Condition : aucun versement de pension alimentaire ne doit exister.

Crédit d’impôt pour travaux d’adaptation

AmĂ©nager la salle de bain ou poser un monte-escalier pour un proche dĂ©pendant dans votre rĂ©sidence principale donne droit Ă  un crĂ©dit d’impĂ´t de 25 % sur les dĂ©penses Ă©ligibles (plafonnĂ©es). Objectif : sĂ©curiser le logement de l’aidant familial et retarder l’entrĂ©e en Ă©tablissement.

Pension alimentaire déductible pour un aidant familial

Si vous versez une aide financière Ă  un ascendant handicapĂ© ou très âgĂ©, vous pouvez la dĂ©duire de vos revenus, dans la limite de ses besoins rĂ©els. Attention : en tant qu’aidant familial, cet avantage n’est pas cumulable avec la rĂ©duction d’impĂ´t liĂ©e Ă  l’emploi d’un salariĂ© au domicile de l’ascendant.

Réduction d’impôt pour l’emploi à domicile

Le recours à une auxiliaire de vie, à un garde-malade (hors soins médicaux) ou à une aide-ménagère ouvre droit à 50 % de réduction (ou crédit) d’impôt sur les salaires versés. Pour les bénéficiaires de l’APA ou les personnes handicapées à 80 %, les charges sociales peuvent même être totalement exonérées.

L’aide au répit : souffler sans culpabiliser

Un aidant familial peut bénéficier d’un « droit au répit » financé par le conseil départemental : jusqu’à 548,54 € par an pour payer un relais à domicile ou un hébergement temporaire de la personne aidée. Une bouffée d’air indispensable quand la fatigue s’accumule.

Comment activer ces dispositifs en tant qu’aidant familial ?

  • Contactez la Maison dĂ©partementale de l’autonomie ou la MDPH pour un premier diagnostic.
  • Renseignez-vous auprès de votre centre des impĂ´ts pour les dĂ©ductions et les crĂ©dits d’impĂ´t.
  • Consultez le site service-public.fr pour tĂ©lĂ©charger les formulaires de congĂ© proche aidant ou d’APA.
  • N’hĂ©sitez pas Ă  solliciter une assistante sociale. Elle vous aidera Ă  monter les dossiers et Ă  cumuler les aides sans doublon.

Être aidant familial, c’est offrir du temps, souvent au détriment de sa carrière et de ses revenus. En activant ces leviers fiscaux et sociaux, vous sécurisez vos finances. Et vous préservez votre santé et continuez à soutenir votre proche dans les meilleures conditions.

Sources : pleinevie.fr

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