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Âge légal, durée d’assurance, décote… Le jargon de la retraite peut dérouter. Pourtant, c’est le taux plein qui détermine le montant final de votre pension. Atteindre 64 ans dans la nouvelle réforme n’assure pas automatiquement 100 % de vos droits : il faut valider le nombre de trimestres exigés ou patienter jusqu’à l’âge du taux plein automatique. Voici comment fonctionnent les calculs et ce que changerait un abaissement de la décote à 66,5 ans.
Taux plein : la règle de base
Pour un salarié du privé, la pension se calcule ainsi : moyenne des 25 meilleures années de salaire × (trimestres validés ÷ trimestres requis) × 50 % (le taux plein). Né en 1963 ? Il vous faut 170 trimestres.
Exemple avec trimestres manquants
Prenons le cas d’un travailleur ayant :
- Revenu annuel moyen : 40 000 €
- Trimestres acquis : 165 (au lieu de 170)
Sans tous ses trimestres, il fait face à deux pénalités :
- Le rapport de trimestres : 165 / 170 = 0,97
- La décote : 0,625 % par trimestre manquant, soit 5 × 0,625 % = 3,125 %
Ainsi, sa pension annuelle équivaut à : 40 000 × 0,97 × (50 % – 3,125 %) = 18 198 €.
Taux plein automatique : attendre 67 ans
En prolongeant son activité jusqu’à 67 ans, la décote disparaît. Mais la pénalité sur les trimestres reste. La pension de ce travailleur passerait alors à 19 411 € (40 000 × 0,97 × 50 %).
Vers un seuil abaissé à 66,5 ans ?
Un consensus politique se dessine pour accélérer l’accès à la retraite à taux plein. Selon François Hollande :
« Tous les participants se sont accordés pour améliorer la condition des personnes qui ont eu des carrières hachées, pour abaisser l’âge de la décote de 67 ans à 66,5 ans »
Si cette mesure est votée à l’automne, vous pourriez éviter la décote six mois plus tôt. Mais attention : partir plus tôt signifie aussi ajouter deux trimestres manquants à votre ratio et donc réduire encore la fraction 165 / 170.
Choisir le bon moment : calculez ou faites-vous conseiller
Avant de liquider, pesez l’effet d’une pension plus basse contre six mois de salaire épargnés. Un simulateur en ligne ou un expert en bilan retraite vous aidera à décider si attendre 67 ans (ou 66,5 ans si la loi change) optimise vraiment votre taux plein.