Tout travail mérite salaire. Cet adage, bien connu, prend une nouvelle dimension dans les entreprises où les primes et avantages deviennent un levier fort de motivation. Outre les classiques chèques vacances ou tickets-restaurant, les primes d’intéressement occupent une place stratégique. Mais attention : leur fiscalité et leur fonctionnement sont spécifiques.
Par exemple, au-delà de 3 000 euros, la prime Macron doit impérativement se voir déclarée aux impôts selon le site Allocs.fr. De son côté, la prime d’intéressement repose sur une logique différente. Elle récompense l’implication du salarié dans la performance de l’entreprise, notamment via le chiffre d’affaires généré, les heures supplémentaires effectuées ou le taux d’absence.
Prime d’intéressement : montants, conditions, calendrier
Selon la Dares (ministère du Travail), en 2023, 8,9 millions de salariés ont perçu cette prime. Voici les montants moyens constatés :
- 2 066 euros bruts pour l’intéressement
- 1 799 euros pour la participation
- 760 euros pour l’abondement du PEE
- 650 euros pour l’abondement du Perco
Pour rappel, le Perco est un plan d’épargne retraite collectif. Tandis que le PEE est un plan d’épargne entreprise permettant de placer ses primes défiscalisées sur cinq ans.
Malgré leur attrait, les primes d’intéressement restent facultatives. Ainsi, elles peuvent se voir soumises à une condition d’ancienneté et se trouvent encadrées par des plafonds :
- Ne pas dépasser 20 % du total des salaires bruts versés par l’entreprise
- Plafond individuel annuel de 35 325 euros pour chaque salarié
Par ailleurs, la réglementation impose également un calendrier strict. Aussi, une fois informé du montant, le salarié dispose de 15 jours pour demander un versement immédiat. Dans tous les cas, l’entreprise doit verser la prime au plus tard le 31 mai si l’exercice se cale sur l’année civile.
Enfin, les entreprises de plus de 50 salariés ont l’obligation d’instaurer cette prime. Toutefois, les entreprises mutualistes, nationales ou publiques peuvent être exemptées, selon leur statut. En outre, il convient donc de bien vérifier votre convention ou accord d’entreprise pour connaître vos droits.