Afficher les titres Masquer les titres
À partir du 1ᵉʳ janvier 2025, les demandeurs d’emploi devront s’adapter à de nouvelles règles d’indemnisation. Ce changement découle d’un accord signé entre le patronat et plusieurs syndicats, agréé par le gouvernement dans le cadre de la gestion des affaires courantes. Publiées au Journal officiel ce 20 décembre, ces nouvelles dispositions marquent une évolution importante du système d’assurance-chômage.
Assurance-chômage : des ajustements pour les seniors
Les chômeurs âgés de plus de 50 ans voient leurs conditions d’indemnisation modifiées. Les seuils d’âge ouvrant droit à des durées d’indemnisation prolongées seront relevés de deux ans. À partir de 2025 :
- Le palier permettant une indemnisation maximale de 22,5 mois passera de 53 à 55 ans.
- Et celui ouvrant droit à 27 mois sera relevé de 55 à 57 ans, pour les personnes éligibles à l’assurance-chômage.
Pour les autres demandeurs d’emploi, la durée maximale d’indemnisation reste fixée à 18 mois. Autre mesure importante : la dégressivité des allocations chômage pour les hauts revenus ne s’appliquera plus à partir de 55 ans, contre 57 ans actuellement. Ces modifications de l’assurance-chômage visent à mieux prendre en compte les spécificités de l’emploi chez les seniors.
Tendance Le top 10 des métiers avec les meilleures augmentations salariales en 2025
Vers des allocations mensualisées
Le 1ᵉʳ avril 2025 marquera l’entrée en vigueur de la mensualisation des allocations chômage. Désormais, les chômeurs percevront un montant identique chaque mois, basé sur 30 jours. Cette réforme entraînera cependant une réduction d’indemnisation globale : sur une année complète, ils perdront cinq jours, voire six en cas d’année bissextile.
Par ailleurs, à compter du 1ᵉʳ mai 2025, la cotisation patronale pour l’assurance-chômage sera réduite, passant de 4,05 % à 4 % du salaire brut. Cette baisse reflète une volonté d’ajustement financier au bénéfice des employeurs.
Assurance-chômage : les mesures qui tombent à l’eau
Deux propositions discutées cet automne n’ont pas été retenues. La première concernait la réduction du seuil minimal d’activité à 5 mois (au lieu de 6) au cours des 24 derniers mois pour être éligible à l’assurance-chômage. Or, cette réforme aurait nécessité une modification législative.
La seconde visait à réduire les indemnités versées aux travailleurs frontaliers. Mais elle a été écartée pour des raisons juridiques. Ces ajustements non appliqués montrent les limites des mesures lancées récemment.
Un accord signé pour 4 ans
Cet accord, signé pour une durée de quatre ans, reflète les compromis trouvés entre partenaires sociaux. Plusieurs organisations l’ont paraphé. Comme la CFDT, FO, la CFTC, ainsi que le Medef, la CPME et l’U2P. Cependant, la CGT et la CFE-CGC ont refusé de le signer. Dénonçant une convention qu’elles jugent « dangereuse » pour les travailleurs.
Conclu le 15 novembre après une négociation rapide, cet accord évite un vide juridique, les règles actuelles arrivant à expiration le 31 décembre. Et s‘il ne fait pas l’unanimité, il pose les bases du régime d’assurance-chômage pour les années à venir.