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De nos jours, les arnaques peuvent prendre différentes formes. Parfois, elles nous ciblent par SMS ou par courriel. Même si certains escrocs préfèrent faire des victimes en passant des coups de téléphone. Ou encore en sonnant aux portes. Or, pour monter des escroqueries très rentables, il n’y a pas toujours besoin de grandes compétences techniques. Mais attention : les autorités ont commencé à serrer la vis.
Une arnaque tentante pour les plus malhonnêtes
Cette fraude s’appuie sur les politiques de retour des sites de vente en ligne. En effet, quand on passe commande chez des plateformes comme Cdiscount ou Amazon, on peut exiger un remboursement si on ne reçoit pas son colis. Via le service-client, les clients peuvent bénéficier d’un dédommagement, y compris quand l’article a été perdu ou volé lors de la livraison. Voici comment l’arnaque au refund fonctionne :
- L’escroc commande des produits en ligne.
- Il réceptionne le colis.
- Il contacte le service client en prétextant qu’il n’a rien reçu.
- Il exige un remboursement.
- Il conserve la commande, et même la revendre pour maximiser ses gains.
Une manne très juteuse
D’après une récente enquête de Tech&CO, ceux qui montent des arnaques au refund réussissent à dégager entre 500 et 2000 euros chaque semaine. De quoi ravir ceux qui rêvent de se remplir les poches, sans même avoir à quitter le confort de leur salon.
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Au fil du temps, la combine a largement eu le temps de tourner sur Telegram ou TikTok. Cette arnaque séduit les plus jeunes, par sa grande simplicité. Mais certains groupes agissent de façon organisée, et se spécialisent de plus en plus. En réalité, on distingue deux profils de fraudeurs :
- Ceux qui abusent des remboursements de temps en temps, quand ils sentent qu’ils en ont l’occasion.
- Ceux qui se professionnalisent et qui enchaînent les réclamations avec plusieurs comptes et sous différentes identités.
Une arnaque sévèrement sanctionnée
Certains petits malins parviennent à arrondir leurs fins de mois sans problème en misant sur les failles du système. Cela dit, cette pratique est bien connue des pouvoirs publics. D’ailleurs, la réglementation peut coûter cher à ceux qui montent ce genre d’arnaque. D’après Antoine Chéron, avocat expert en propriété intellectuelle et numérique, la loi punit sévèrement ces fraudeurs :
- Pour abus de confiance (via l’article 314-1 du Code pénal).
- Pour escroquerie (article 313-1 du Code pénal).
Les peines peuvent aller jusqu’à 5 ans de prison et 375 000 euros d’amende.
Pour réduire ces arnaques, les plateformes d’e-commerce travaillent maintenant en lien avec des enquêteurs, en coopérant avec Europol et Interpol.
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