France Travail alerte : cet âge critique où les seniors sont laissés de côté

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Trouver une place sur le marché du travail après 50 ans reste un défi. Les offres se raréfient, les entretiens se multiplient, les refus aussi. Pourtant, l’emploi des seniors est une question clé : il touche le financement des retraites, la transmission des savoir‑faire et la cohésion sociale. À en croire les données de l’Unédic, le risque de rester durablement au chômage explose dès 56 ans. Comment casser ce plafond d’âge ? Suivez le guide.

Un chômage qui dure trop longtemps

« Une personne de plus de 50 ans au chômage y reste en moyenne deux fois plus longtemps qu’une personne de moins de 50 ans », rappelle la ministre du Travail.

L’étude menée sur 350 000 demandeurs d’emploi seniors montre un point de bascule net : passé 56 ans, les contrats stables se font rares. Cette réalité ne découle pas d’un manque d’engagement des candidats, mais d’obstacles bien identifiés.

Les freins pointés par les experts

L’Unédic cite la “moindre formation des seniors” et, surtout, des recruteurs convaincus qu’ils « seraient moins productifs ». Isabelle Moreau évoque aussi « l’évolution des préférences avec l’âge » et des « discriminations à l’embauche ». Autant de facteurs qui plombent l’emploi des seniors au moment même où leur expérience devrait être un atout.

Emploi des seniors : des préjugés coûteux pour les entreprises

Ces barrières ne surprennent pas Benoît Serre, vice‑président de l’ANDRH :

« Quand on est en entreprise, on le sait : à partir de 54 ou 55 ans, retrouver un travail commence à devenir très compliqué. »

Pourtant, écarter les profils expérimentés prive les organisations de compétences précieuses et ralentit la transmission interne.

La parole ferme du gouvernement

« Des discriminations fondées sur l’âge qui, comme toutes les pratiques discriminatoires, sont inacceptables », insiste la ministre.

Le message est clair : les mentalités doivent évoluer sous peine de sanctions et de pénuries de talents.

Emploi des seniors : miser sur la formation

« Cela fait des années qu’on observe une chute de l’accès à la formation dès 50 ou 52 ans », alerte Benoît Serre.

Ce décrochage réduit la capacité de rebond à l’heure où les compétences numériques et environnementales deviennent incontournables. Relancer le compte personnel de formation, créer des parcours certifiants courts et financer le tutorat seraient des leviers rapides.

Agir dès les premiers signaux

Pour l’Unédic, il faut “identifier les leviers dès les premiers signes de décrochage”. Concrètement : bilans de compétences réguliers, passerelles inter‑métiers, et communication transparente sur les trajectoires possibles après 55 ans. Les entreprises qui s’y engagent voient déjà une baisse de leur turnover et un maintien des savoirs critiques.

« Au‑delà de [ça], l’enjeu est de favoriser le recrutement des demandeurs d’emploi expérimentés », souligne la ministre.

Changer de regard sur l’emploi des seniors

Valoriser l’expérience dans les annonces, adapter les rythmes de travail, ouvrir le tutorat aux plus âgés… Ces gestes simples suffisent à relancer l’emploi des seniors. À condition que recruteurs, pouvoirs publics et salariés jouent collectivement la carte de l’inclusion.

Sources : capital.fr

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