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En France, la chaleur s’installe de plus en plus tôt et de plus en plus fort. Avec des pointes à 40 °C, salariés et employeurs cherchent la limite à ne pas franchir. Le Code du travail n’affiche pourtant aucun chiffre magique. Il impose seulement un résultat : protéger la santé des équipes. Pour garder la tête froide, voici un guide simple et complet qui résume droit, repères santé et bonnes pratiques sans jargon inutile.
Chaleur et travail : l’absence de seuil légal
La loi française ne fixe pas de température maximale, car chaque métier supporte la chaleur différemment. Un bureau climatisé et un chantier en plein soleil n’exposent pas les mêmes dangers. L’employeur doit donc évaluer les risques et agir : horaires décalés, pauses fréquentes, zones d’ombre ou ventilateurs.
Les repères santé à connaître
L’INRS conseille de déclencher l’alerte à 28 °C pour un effort physique et à 30 °C pour un travail assis. Au-delà de 33 °C, la vigilance devient maximale. Ces seuils restent indicatifs, car humidité, habits et vitesse du vent modifient la perception de la chaleur.
Facteurs amplifiant la chaleur au travail
Un air humide empêche la sueur de s’évaporer, tandis qu’un équipement de protection lourd retient la chaleur corporelle. L’absence de pauses dans un endroit frais aggrave encore la situation. Tous ces éléments doivent entrer dans l’analyse de risque.
Nouvelles obligations lors des alertes météo
À partir du 1 juillet, un décret impose des mesures supplémentaires dès que Météo France passe en vigilance jaune, orange ou rouge pour chaleur intense. Stores, brumisateurs, vêtements respirants et réorganisation des horaires deviennent alors obligatoires.
Droits des salariés face à la chaleur
Un travailleur peut exercer son droit de retrait s’il estime la situation dangereuse, à condition d’avoir un motif raisonnable. Et dans le BTP, la canicule est désormais reconnue comme motif de chômage technique, évitant ainsi d’exposer les équipes sur les toits brûlants.
Les gestes essentiels pour se protéger
Boire avant d’avoir soif, allonger les pauses et réduire l’intensité des efforts aux heures les plus chaudes limitent les coups de chaleur. Porter des vêtements clairs et respirants, se couvrir la tête et chercher l’ombre dès que possible complètent la panoplie. Maux de tête, nausées ou vertiges sont des signaux d’alerte à ne jamais ignorer.
En combinant ces règles simples, entreprises et salariés peuvent continuer à travailler sans transformer la chaleur en danger invisible. La prévention reste la meilleure solution.